LA BLESSURE SPORTIVE
La blessure sportive est un adversaire redouté avec lequel tous les athlètes doivent dealer un jour ou l’autre et que nous tentons constamment de contrôler grâce à un dosage méticuleux de la charge d’entraînement, avec des séances de renforcement à but profilactique à n’en plus finir, avec une armée de spécialistes (physio, Kiné, masso, chiro, médecin du sport, physiatre et même parfois rebouteux…) et surtout avec une écoute attentive de tous ces petits signaux de détresse que nous envoie le corps…
Et pourtant!
À 1 mois de mon objectif principal de l’année, alors que tout les signaux étaient au vert, une légère douleur au genou est apparue au court d’un entraînement de vélo.
Cela fait 5 ans que je ne me suis pas blessé sérieusement, alors sur le coup je ne me suis pas affolé : j’ai pris une petite pause, je me suis étiré consciencieusement les quads, puis je suis reparti avec peine et misère pour faire les 30 derniers km qui me séparaient de mon domicile.
Le lendemain j’étais très confiant et je me disais que cette douleur n’était qu’un mauvais souvenir. Et non! Après une trentaine de minutes de course la douleur a réapparu 3 fois plus forte que la veille, insoutenable. J’ai dû rentrer en marchant à la maison.
Après une journée de repos complet j’étais convaincu que le problème serait réglé…. Peine perdue, cette fois ci, j’ai dû marcher pendant 1h15 pour rentrer à la maison.
Là j’ai compris que le problème était sérieux : syndrome fémoro-patellaire!
En l’espace d’une semaine j’ai pu obtenir 2 rdv chez le médecins
et 4 séance de physiotherapeute (Kiné en France). Mon entraînements consiste maintenant à enchaîner les séances d’étirements, de glace, de voltarene, de compex, d’ultrasons, de courant différentiel et surtout de repos… Bref j’ai fait le maximum!
Maigre consolation, je ne pense pas que ma blessure soit en lien avec ma charge d’entraînements. Par contre il est vrai que j’ai commis un ensemble d’erreurs (9) qui ont pu conduire à cette blessure :
1- être surpris par le froid lors de l’entraînement de vélo durant lequel est apparu la blessure
2- continuer à pédaler alors que la douleur était présente : j’aurais dû appeler un taxi
3-m’étirer ‘violemment’ lorsque la douleur est apparu avec un genou à angle de 30 degré, comprimant encore davantage la rotule
4-changer de chaussures de vélo un mois auparavant
5- rester assis 2x 8h avec les genoux à 90 degrés pour aller à muskoka
6- faire une grosse séance de jambes en Nat alors que je n’ai quasiment pas nagé en piscine de l’été
7-avoir négligé les assouplissements cette été alors que je suis par nature raide comme un piquet
8-cet été j’emmenais de bien plus gros braquet qu’à l’habitude, souvent par manque de fraîcheur mentale.
9- j’ai fais beaucoup plus d’allure course (entre 250 et 300w) qu’à l’habitude et moins de volume à très basse intensité (moins de 200w).
Aujourd’hui, soit dix jours après le début de la blessure et à la veille de mon départ pour kona, il n’y a pas de signes d’une réelle amélioration de mon état de santé, je suis obligé d’en arriver à la conclusion suivante : 1) je ne serai pas champion du monde de mon groupe d’âge cette année 2) je ne serai peut être même pas en mesure de finir la course.
J’avoue qu’aujourd’hui j’étais particulièrement découragé et déprimé. Il va vite falloir que je me ressaisisse en me fixant de nouveaux objectifs à court et moyen terme. Et j’espère que le soleil hawaïen va m’aider à garder le moral!
Je suis aussi vraiment désolé pour tous les gens qui m’ont soutenu tout au long de la saison et qui aurait voulu me voir réaliser une grosse perf à kona.
À bientôt pour des nouvelles fraîches sur mon état de santé.
Tagué: blessure syndrome femoro-patellaire kona santé
Le syndrome fémoro-patellaire est une blessure personnalisé qui nécessite une approche personnalisée propre à chaque athlète… ceci étant dit sachez chers collègues que je ne mets aucunement en doute votre professionalisme et la qualité des soins prodigués…sans trauma cette blessure découle souvent d’un déséquilibre mécanique (muscles et articulations ) de la chaine cinétique inférieure amenant une irritation du cartilage articulaire de la patella… d’où la nécessité d’une approche personnalisée.