Ma saison de compétition a commencé le 8 juin avec le 70.3 Eagleman. Sur mon impulsion, nous étions une trentaine d’athlètes de Québec à faire les 13h de route pour nous rendre dans le Maryland (USA). L’objectif principal était la qualification pour les championnats du monde Ironman, et pour cela, je devais remporter ma catégorie d’âge. Je me disais qu’un top 15 serait très bien.
C’est dans un contexte difficile que je suis arrivé au départ de l’épreuve car de nombreux problèmes de santé ce sont succédés tout au long de l’hiver : tendinites multiples, déchirures, rhumes, hypotension, fatigue chronique, et même une kératite qui m’a contraint à m’entraîner sans verre de contact lors des 2 semaines précédant l’épreuve. Et si les amis n’avaient pas été là, je n’aurais même pas pris le départ de la course.
Malgré le peu d’effort consenti en natation au cours de l’hiver, je réalise une bonne natation (sans wetsuit).
Sur le vélo, la stratégie que j’adopte est celle de partir très prudemment, pour finalement finir fort sur les derniers 40km. Dans la mesure où j’avais très peu de volume sur mon vélo de contre-la-montre, je ne voulais pas prendre le risque de « casser de la fibre » dès le début du vélo. Je réalise néanmoins un très bon temps vélo (2h14) qui me permet de poser le vélo en tête de mon groupe d’âge.
Je savais que la course allait être difficile dans la mesure où j’ai un volume minimal depuis octobre 2013.
Je m’attendais à avoir de la concurrence, mais pas à ce point là. À peine le premier kilomètre de course passé, voilà qu’une fusée me dépasse à 3:30/km tandis que ma V800 affiche (péniblement) 4:00/km. Rien à faire, je n’ai plus qu’à regarder mon slot pour Kona s’éloigner… Je me dis (sans y croire vraiment) qu’il va sûrement casser, alors je continue tant bien que mal ma progression. La chaleur augmente, le pace ralentit. Lorsqu’au demi-tour je croise mon co-équipier David Lacombe qui avale l’asphalte à grandes enjambées, cela me redonne un peu de tonus et je réussis à franchir la ligne pour un temps final de 4h14 à l’issue d’un demi-marathon couru en 1h27 (mon plus lent 21km à vie si mes souvenirs sont bons).
Une fois la ligne franchie, voilà que ma tête commence à tourner et je m’effondre à terre. Il faudra 2 marines américains pour me redresser et m’accompagner à la tente médicale. Et là pas de niaisage, à peine ma tension prise que je me ramasse sous perfusion. Un sac, puis un 2e sac et je commence enfin à me sentir mieux. Il faudra que je sois extrêmement vigilant quand à mon hydratation la prochaine fois car avec mes problèmes d’hypotension actuels, il semble que je n’ai pas le droit à l’erreur!
Je me suis classé 4e de ma catégorie et aux alentours de la 30e place au général. Bref, très loin de mes objectifs. Néanmoins je suis satisfait de ma course car j’ai très bien géré chaque disciplines en fonction de ma forme du moment et je suis allé au bout de mes forces, ce que je n’avais pas fait depuis l’Ironman de Mont-Tremblant en Août 2013. Et finalement, au regard de la forme du moment, j’ai réalisé les temps que je pensais être en mesure de faire. Avec ce temps là j’aurais surement gagné ma qualification lors des années antérieures, mais le calibre était vraiment fort cette année, ce que je trouve très motivant pour les courses à venir.
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