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Pierre-Yves Gigou – Triathlète

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Archive For juillet, 2014

Retour sur ma première coupe du monde de paratriathlon : une expérience inoubliable

juillet 27, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

David est un rameur de 22 ans ayant une déficience visuelle et qui a participé aux Jeux de Londres en aviron. Son rêve est de participer aux jeux paralympiques de Rio dans 2 disciplines : l’aviron et le triathlon.

David a donc commencé à s’entraîner en triathlon cet hiver et à réalisé son premier triathlon au PATCO de Dallas où il a démontré en compagnie du guide Adam Jones qu’il avait un gros potentiel.

Afin de marquer des points et d’être certain de pouvoir participer au processus de sélection pour les JO, il était très important pour David de prendre part à la coupe du monde de Chicago. Adam n’étant pas disponible, mon collègue entraîneur Michel Élibani (Ottawa), lequel s’occupe actuellement du développement des nouveaux paratriathlètes, m’a contacté afin de me proposer d’accompagner David sur cette coupe du monde.

Tout de suite l’aventure m’a inspiré! Étant à la base un athlète de sport collectif, je trouvais l’idée de faire un triathlon en équipe intéressante. De plus, ma fibre d’entraîneur m’a fortement encouragé à accompagner cet athlète débutant en triathlon. Pour moi, c’était aussi une belle opportunité d’en apprendre d’avantage sur le paratriathlon.
D’autre part, la perspective de m’entraîner pour performer sur un format courte distance va m’aider à gagner de la vitesse sur 70.3, ce qui est un de mes objectifs pour les années à venir. Et puis qui sait, si j’aime ça, ce serait cool d’aller à Rio !)

Bref, me voilà embarqué dans le bateau (en l’occurrence un tandem) et il est convenu que David doit me rejoindre à Québec le lendemain du 70.3 de Mont-Tremblant et que nous passerons ensemble la semaine précédant la course afin de nous pratiquer ensemble.

Et là, honnêtement, je n’ai absolument aucune idée de ce à quoi m’attendre! J’essaie de ramasser un maximum de patentes* qui traînent un peu partout dans la maison et je remplis le frigo en me remémorant mes bons souvenir de colocation avec des triathlètes, à l’époque où on arrivait à se claquer plus de 500$ d’épicerie en moins de 2h!

Sur le premier point, je me suis trompé : 1) David est partiellement aveugle et grâce à sa correction et à une excellente mémoire, il est très autonome et 2) David est encore plus bordélique que moi (et oui, c’est possible!)

En revanche sur le second point j’avais vu juste : David mange autant si ce n’est plus que moi : on va bien s’entendre!

Le premier entraînement de natation se déroule très bien. Nous échangeons quelques coups mais rien de bien douloureux. Nous sommes reliés par une corde afin que David ne puisse pas s’éloigner à plus de 1 mètre de moi.
Le premier entraînement de tandem en revanche s’est avéré plus compliqué. Nos deux premières tentatives de nous embarquer sur le tandem se sont concrétisées par des chutes. À la troisième tentative, nous arrivons enfin à prendre notre envol. Les feelings sont totalement différents, et il est important de mettre de côté tous les réflexes inhérents au pilotage d’un vélo de route. La vitesse est vraiment élevée et il n’est pas rare d’atteindre 55km/h sur le plat. En ligne droite, ça va plutôt bien, mais chaque courbe représente tout un défi!
Faute de temps, nous n’avons pas pu pratiquer la course à pied, ce qui nous jouera un tour le jour de la compétition.

Arrivé à Chicago, nous faisons la connaissance des autres athlètes de l’équipe de paratriathlon dans une ambiance très sympathique.
La veille de la course, nous avons droit à 1h pour reconnaître le parcours vélo. Il s’avère alors que le parcours comporte 3 demi-tours par tours de 3km, et que nous avons 7,5 tours à faire!!! Je commence à prendre conscience de l’ampleur de ma job de pilote!

La bête!

La bête!

Le briefing d’avant course reste un moment mémorable. Il se dégage une formidable énergie de la soixantaine d’athlètes de différents handicaps regroupés dans cette même salle. Affutés, bronzés, les jambes rasées et les veines saillantes… dès le premier coup d’œil, tu sais que ces personnes sont avant tout des athlètes de haut-niveau et qu’ils sont au meilleur de leur forme. Qu’ils soient amputés d’un bras, d’une jambe, l’handicap est immédiatement oublié pour l’étiquette « athlète »!

Guide!

 

 

Avant la course, nous n’avons pas le choix de trouver des compromis pour faire coïncider nos échauffements au profit de l’équipe : par exemple, faute de pouvoir m’échauffer suffisamment à mon goût en cyclisme, je dois allonger l’échauffement de course à pied. Évidemment, tout est méticuleusement minuté.

 

Moi-même et David

Moi-même et David

Sur la ligne de départ, je décide de nous placer sur la gauche, dans les pieds des Australiens qui sont d’excellents nageurs. J’espère ainsi qu’un départ rapide facilitera la tâche en limitant le nombre de dépassements. Finalement il semble que nous ne soyons pas les seuls à avoir eu cette idée et tous les binômes partent incroyablement vite. Par peur d’ « asphyxier » David qui est moins bon nageur que moi, je n’ose pas trop pousser et rapidement je me cale dans l’allure pratiquée à l’entraînement (1’25 à 1’30/100m). Après 400m nous commençons à rattraper des équipes parties un peu trop vite et sur la fin du parcours nous nous offrons même le luxe de dépasser l’autre duo canadien pour sortir de l’eau en tout juste 12 minutes.

La sortie de l’eau est toute une épreuve puisque les bénévoles tentent de sortir David à gauche de la rampe alors que je sors sur la droite, et que nous sommes accrochés par une corde. Nous réalisons une bonne transition et sortons de la zone de transition en 3ème position. Tour après tour, nous creusons l’écart sur nos poursuivants et nous nous emparons de la 2ème position suite à une crevaison du tandem australien. Les USA, grands favoris de l’épreuve, ont 2 minutes d’avance et roulent trop fort pour que nous parvenions à les rejoindre. J’apprendrai après la course que le guide américains n’est autre que Ben Collins, le vainqueur du 51.50 de Mont-tremblant, dont la réputation de ses qualités de cycliste n’est plus à faire. Pour aller vite, je dois prendre un maximum de risque à chaque virage afin que le tandem perde le moins de vitesse possible. Ponctué par les « slow down », « gauche » ou « droite », « go » que je hurle à pleins poumons à chaque virage, nous complétons les 20km de vélo en 33 minutes, réalisant ainsi le meilleur temps du jour.

Je pose le vélo avec les jambes complètements sautées et un début de crise d’asthme (pollution?). La transition vélo-course est une nouvelle fois très rapide, et je n’ai pas le temps de reprendre mon souffle que David part comme un boulet de canon, me traînant dans son sillage par la corde qui nous relie. Tellement préoccupé à essayer de le suivre sans m’enfarger dans sa foulée, je m’aperçois trop tard que David s’est trompé de parcours et que nous venons de franchir la ligne d’arrivée. Nous sommes rendus dans les tribunes… Oups! Le temps de faire demi-tour nous repartons sur le bon chemin en même temps que nos poursuivants canadiens et italiens.

Heureusement David est un très bon coureur et rapidement nous reprenons le large. Je commence à m’habituer à la corde qui nous attache et je contrôle le pace pour atteindre l’objectif fixé (19min). J’encourage David et je lui communique les écarts avec ses concurrents. Les USA sont hors d’atteinte pour cette fois-ci.

Nous finissons fort dans les derniers 500m pour un temps de course de 19:00 malgré l’erreur de parcours.

Post race avec le 2e duo canadien

Post race avec le 2e duo canadien

Cette 2ème place est extrêmement satisfaisante, car pour son 2ème triathlon à vie, David était confronté à des athlètes ayant pour certains plus d’une dizaine d’années d’expérience. Ce gars là a vraiment un potentiel incroyable et je ne donne pas cher de la peau des Américains d’ici 2 ans ;). Pour ma part, je suis particulièrement fier d’avoir pu contribuer au succès de David à Chicago.

 

70.3 Mont-Tremblant

juillet 7, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Suite à ma déconvenue 2 semaines avant, lors du 70.3 Eagleman, je n’étais pas très fringuant au départ de la course. D’autant plus que j’avais eu une grosse journée la veille entre le coaching des athlètes du Rouge et Or au triathlon de Trois-Rivières et la supervision du premier photo-shoot de l’équipe Merrell-Garneau. Bref, je n’étais pas vraiment dans ma bulle, et je ne m’étais fixé aucun objectif.

Néanmoins j’étais super excité à l’idée de faire la course avec 8 des mes coéquipiers. Sur la ligne de départ, je suis entouré de David Lacombe, Julien Biboud, Victor Larocque et de Pierre-Marc Doyon. C’est vraiment cool! Même si après à peine 50m les 2 derniers nommés ont déjà pris la poudre d’escampette, avec Julien et David, nous organisons la chasse de façon un peu moins fougueuse mais certainement plus organisée. Le relais se succède, Julien faisant la plus grosse part du travail, ce qui fait qu’on ne lui en voudra pas pour les détours qu’il nous a fait faire, ni pour le dernier 200m où j’ai bien cru que l’acide lactique allait me sortir par les trous de nez!

J'ai rarement eu autant de plaisir en natation

J’ai rarement eu autant de plaisir en natation!(photo JC Lagacé)

 

Nous partons tous les trois ensemble sur le vélo. Je reste en arrière quelques kilomètres afin de bien m’échauffer mais ma nouvelle monture, reçue à peine 6 jours plus tôt réclame des watts. Comme je n’ai pas d’objectifs précis, et que j’ai bien hâte de voir ce qu’elle a dans le ventre, je sonne la charge et entame une longue remontée sur l’avant de la course! Je vole !

Plus aucun mérite à rouler vite, c'est le vélo qui fait tout : en plus d'être beau, ce bike est une vraie bombe!

Plus aucun mérite à rouler vite, c’est le vélo qui fait tout : en plus d’être beau, ce bike est une vraie bombe! (photo Fred Forgues)

Après une soixantaine de kilomètres, la fatigue commence à se faire ressentir et je me dis que ça ne me tente vraiment pas de finir sous perf’ comme la dernière fois, alors je lève un peu le pied et prends le temps d’apprécier le fonctionnement de mon Di2 dans le chemin Duplessis.

Vroom vroom!

Vroom vroom!(photo JC Lagacé)

Je pose le vélo en 1ère position chez les 19-29 ans, avec un bon 2min30 d’avance sur Pierre-Marc (qui a encore pris une coche en vélo!). Je m’attends à payer le prix de mes efforts des le début de course à pied, et je suis agréablement surpris de voir que les jambes répondent bien dès les premiers kilomètres. Jusqu’à mi-parcours, les kilomètres s’enfilent les un après les autres en moins de 4min/km dans le plus total relâchement. Je croise mes partenaires d’équipe qui eux aussi ont l’air en forme, et on prend le temps de s’encourager et de se taper dans la main. C’est cool au bout’ (expression québécoise)! Curieux, je décide de voir ce que j’ai dans les jambes et pousse la machine à 3:45-3:50/km jusqu’au 15e. Là, un méchant « coup de bambou » m’attend (expression française), et, constatant que j’ai toujours 2:30 d’avance sur PM, et plus de 5min d’avance sur le 2e de mon groupe d’âge (David L.), je lève le pied et rentre jusqu’à la ligne au jog. À 200m de la ligne, PM me contraint à relancer l’allure car il se rapproche dangereusement. Cela augure de beaux duels pour les années à venir 🙂

Pierre-Marc franchit la ligne d'arrivée quelques 6 petites secondes après moi (photo Fred Forgues)

Pierre-Marc franchi la ligne d’arrivée quelques 6 petites secondes après moi (photo Fred Forgues)

Avec un temps de 4h11, je termine en 5e position, ex-equo avec un gars parti dans une vague ultérieure (même temps). C’est mon meilleur classement puisque c’est mieux que mes deux 8e places sur 70.3 et que c’est mieux que ma 6e place sur Ironman. Toutefois, même si je fais jeu égal avec les PROs sur le vélo, je suis loin de me contenter de courir 1h27 sur le demi-marathon. Il reste BEAUCOUP de travail à faire d’ici les championnats du monde 70.3!

De gauche à droite : Christian (Merrell), Victor, moi, et David L. J'ai atteint mon objectif secret qui, en vérité, était de rattraper Christian en course à pied ;)

De gauche à droite : Christian (Merrell), Victor, moi, et David L. J’ai atteint mon objectif secret qui, en vérité, était de rattraper Christian en course à pied 😉 (photo JC Lagacé)

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