Suite à ma déconvenue 2 semaines avant, lors du 70.3 Eagleman, je n’étais pas très fringuant au départ de la course. D’autant plus que j’avais eu une grosse journée la veille entre le coaching des athlètes du Rouge et Or au triathlon de Trois-Rivières et la supervision du premier photo-shoot de l’équipe Merrell-Garneau. Bref, je n’étais pas vraiment dans ma bulle, et je ne m’étais fixé aucun objectif.
Néanmoins j’étais super excité à l’idée de faire la course avec 8 des mes coéquipiers. Sur la ligne de départ, je suis entouré de David Lacombe, Julien Biboud, Victor Larocque et de Pierre-Marc Doyon. C’est vraiment cool! Même si après à peine 50m les 2 derniers nommés ont déjà pris la poudre d’escampette, avec Julien et David, nous organisons la chasse de façon un peu moins fougueuse mais certainement plus organisée. Le relais se succède, Julien faisant la plus grosse part du travail, ce qui fait qu’on ne lui en voudra pas pour les détours qu’il nous a fait faire, ni pour le dernier 200m où j’ai bien cru que l’acide lactique allait me sortir par les trous de nez!
Nous partons tous les trois ensemble sur le vélo. Je reste en arrière quelques kilomètres afin de bien m’échauffer mais ma nouvelle monture, reçue à peine 6 jours plus tôt réclame des watts. Comme je n’ai pas d’objectifs précis, et que j’ai bien hâte de voir ce qu’elle a dans le ventre, je sonne la charge et entame une longue remontée sur l’avant de la course! Je vole !

Plus aucun mérite à rouler vite, c’est le vélo qui fait tout : en plus d’être beau, ce bike est une vraie bombe! (photo Fred Forgues)
Après une soixantaine de kilomètres, la fatigue commence à se faire ressentir et je me dis que ça ne me tente vraiment pas de finir sous perf’ comme la dernière fois, alors je lève un peu le pied et prends le temps d’apprécier le fonctionnement de mon Di2 dans le chemin Duplessis.
Je pose le vélo en 1ère position chez les 19-29 ans, avec un bon 2min30 d’avance sur Pierre-Marc (qui a encore pris une coche en vélo!). Je m’attends à payer le prix de mes efforts des le début de course à pied, et je suis agréablement surpris de voir que les jambes répondent bien dès les premiers kilomètres. Jusqu’à mi-parcours, les kilomètres s’enfilent les un après les autres en moins de 4min/km dans le plus total relâchement. Je croise mes partenaires d’équipe qui eux aussi ont l’air en forme, et on prend le temps de s’encourager et de se taper dans la main. C’est cool au bout’ (expression québécoise)! Curieux, je décide de voir ce que j’ai dans les jambes et pousse la machine à 3:45-3:50/km jusqu’au 15e. Là, un méchant « coup de bambou » m’attend (expression française), et, constatant que j’ai toujours 2:30 d’avance sur PM, et plus de 5min d’avance sur le 2e de mon groupe d’âge (David L.), je lève le pied et rentre jusqu’à la ligne au jog. À 200m de la ligne, PM me contraint à relancer l’allure car il se rapproche dangereusement. Cela augure de beaux duels pour les années à venir 🙂
Avec un temps de 4h11, je termine en 5e position, ex-equo avec un gars parti dans une vague ultérieure (même temps). C’est mon meilleur classement puisque c’est mieux que mes deux 8e places sur 70.3 et que c’est mieux que ma 6e place sur Ironman. Toutefois, même si je fais jeu égal avec les PROs sur le vélo, je suis loin de me contenter de courir 1h27 sur le demi-marathon. Il reste BEAUCOUP de travail à faire d’ici les championnats du monde 70.3!
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