Certains disent que je vieillis, toujours est-il que cette année, le corps ne répondait pas aussi bien aux sollicitations de l’entraînement qu’auparavant : blessures, fatigue, infections…
Bref, en cette veille d’ironman Mont-Tremblant, plutôt que de vous sortir des stats d’entraînement très ordinaires, ou encore de vous expliquer la logique inexistante d’un entraînement planifié au jour le jour en fonction des ressentis, je vais vous parler des petits détails que j’ai paufiné afin de grapiller quelques secondes au chrono et me permettre d’espérer obtenir des résultats proches de ceux de ces dernières années (9h06 en 2012, 9h11 en 2013).
Évidemment, le matériel jouant un rôle prépondérant sur la performance en cyclisme, c’est par ce point que je commence.
Le cadre : Après 4 ans de bourlingage à travers les continents, le Gennix T1 (Louis Garneau) commençait à se faire vieillissant et à pénaliser ma performance par rapport à d’autres vélos à la fine pointe de la technologie. C’est donc avec enthousiasme que j’ai accueilli l’arrivée du Gennix TR1, un vélo dessiné pour être aussi, sinon plus aérodynamique que des vélos tel que le P5, du moins gagnant sur la légèreté et la rigidité par rapport au T1. Ayant eu la chance de le tester à Kona l’an passé, je l’ai tout de suite adopté. Et je ne m’étais pas trompé puisqu’il m’a permis de battre mon record sur 180km (4h42).
Les roues : M’étant séparé de ma roue pleine Zipp Sub9 que je ne trouvais pas assez rigide à mon goût, je roulerai à Tremblant sur une paire de Corima. L’ensemble Paraculaire à l’arrière (985g) + UP’S à l’avant (560g) me permet avant tout de gagner en légèreté. Le gain de poids se fait ressentir dans les côtes, mais aussi dans les relances car l’inertie de ses roues est étonnement faible! La rigidité de ses roues est également exemplaire. Apparemment, elles ont bien réussi à Nibali sur le Tour ; ) et en plus, elles sont conçues en France. Et le plus incroyable dans tout ça, c’est que je n’ai jamais eu une qualité de freinage aussi bonne sur une roue en carbone qu’avec les patins de freins Corima (bon ok, en triathlon, on freine pas). Bref, à peine essayées et déjà adoptées.
Le dérailleur : Assez réticent au début, j’avoue que le passage à l’électronique sur un vélo de contre-la-montre est un avantage certain sur un parcours aussi « casse-pâte » que Mont-tremblant. Dans les côtes du Chemin Duplessis, pouvoir changer de développement tout en étant debout sur les pédales est un luxe particulièrement appréciable. En « cassant » moins de fibre sur des gros braquets, c’est non seulement un gain de temps certain à vélo, mais aussi un gain de temps en course à pied.
Le pédalier : Premièrement, pour un meilleur passage des points morts en position aéro, mon pédalier est muni de manivelles de 170mm. Le deuxième changement consiste dans l’utilisation d’un 52×36 au lieu du traditionnel 53×39. Pour une vitesse moyenne de 37km/h sur Ironman, sur le plat cela me permet d’utiliser des pignons situés au milieu de la cassette (13-14-15) et donc de ne pas croiser ma chaîne. Dans les descentes le 52×11 est largement suffisant, puisqu’au delà d’une certaine vitesse une position aérodynamique est beaucoup plus rapide. Et dans les côtes, pas besoin de sortir de sa zone de confort ou d’être tenté de pousser de trop gros développements : le 36 permet de grimper aux arbres!
Pour les curieux, des boyaux Continental TT Podium II, des pédales Look Blade II, un guidon 3T avec accoudoir zipp et une potence giant carbon complètent le tout.
À suivre dans le Tune Up #2 : Le positionnement
Tagué: Corima, Di2, ironman mont-tremblant, Louis Garneau Tr1, matériel
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