Rentrée scolaire
Depuis 2 semaines, je suis étudiant à l’Université Laval dans le programme de doctorat en médecine expérimentale. Ayant mis à profit ces 3 dernières années pour vivre à fond ma passion pour le triathlon en tant qu’athlète et entraîneur, il était temps pour moi de reprendre ma trajectoire initiale avec comme objectif de devenir chercheur en sciences du sport.
À 28 ans, je commence donc un doctorat (4 ans), qui me permettra ensuite de faire un post-doc (1 ou 2 ans), qui ensuite, seulement si je suis parmi les meilleurs des meilleurs, me permettra peut-être de trouver un poste de professeur dans une université. Alors oui, la route est encore longue, ardue et très incertaine et, vous l’aurez sûrement compris, impliquera un investissement exclusif de ma part. Mais comme vous le savez aussi, j’adore les défis, et ma détermination est sans borne!
Alors bien sûr, je continuerai à « faire du triathlon » car cela fait partie de mon équilibre personnel et des valeurs que je prône, mais ce sera à temps perdu pour garder un minimum de forme et, peut-être, pour participer à quelques événements occasionnels afin de se rappeler des joies et des douleurs qu’apportent le dépassement personnel.
Voici une petite vidéo à propos de mon laboratoire de recherche (le LICA) mettant en scène mon directeur (Éric Larose) et mon co-directeur (Jean-Pierre Després).
Notre étude portera sur l’impact de l’activité physique sur l’encrassement des vaisseaux sanguins, ce phénomème (responsable des AVC et des arrêts cardiaques) étant la première cause de décès dans les pays développés.
Fin de saison 2015
Pour revenir sur la saison 2015, quelques jours après ma déconvenue de Mont-Tremblant (abandon) le compétiteur en moi a repris le dessus pour chercher une autre occasion de me reprendre et exploiter le travail titanesque réalisé à l’entraînement au cours des derniers mois. Alors qu’il était initialement prévu que je finisse ma saison après l’Ironman de Tremblant, je trouvais ça dommage de finir sur une fausse note pour ensuite ruminer mon échec tout au long des longs mois d’hiver, voire des années à venir…
Les options qui s’offraient à moi étaient alors l’Ironman de Chattanooga fin septembre (Tennessee) ou le championnat Canadien longue distance à Montréal. L’Ironman de Muskoka fin août eût été idéalement placé mais ce dernier n’accueillait malheureusement pas d’athlètes professionnels. La première option étant rendue impossible par la rentrée scolaire et l’incapacité de payer mon billet d’avion, il ne me restait plus qu’à me rabattre sur le championnat canadien qui a lieu au moment même où j’écris ce post.
J’ai donc repris l’entraînement en mettant à profit les dernières belles journées d’été avant la rentrée. J’ai alors connu quelques journées de très grande forme physique, mais la plupart du temps, c’était des journées où je me traînais avec peine et misère, sans le moindre plaisir ni la moindre motivation. Autant dire que le volume et la qualité des entraînements étaient très ordinaires.
Et pourtant, 2 semaines avant le triathlon de demi-ironman de Montréal et 1 semaine avant le triathlon Olympique de Duchesnay, j’ai commencé à ressentir une douleur au niveau du 5e métatarse pendant un entraînement de course à pied. Après une semaine de repos de course à pied, j’avais bon espoir de pouvoir compléter Duchesnay, mais alors qu’il ne restait que 5km à pied et que j’avais environ 1’30 d’avance sur le 2e (Alex Boulé), la douleur s’est accentuée à tel point que j’ai dû prendre la décision d’abandonner pour ne pas prendre le risque d’agraver ce que je suspecte fortement être une fracture de stress.
Voici donc qui clos une saison 2015 riche en rebondissements et plus intense que jamais et qui entame un nouveau chapitre de ma vie qui, j’en suis certain, sera tout aussi passionnant et exaltant que le précédent.