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Pierre-Yves Gigou – Triathlète

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Browsing Category 70.3

Vers de nouveaux objectifs : j’ai troqué ma selle contre un banc d’école

septembre 12, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Rentrée scolaire

Depuis 2 semaines, je suis étudiant à l’Université Laval dans le programme de doctorat en médecine expérimentale. Ayant mis à profit ces 3 dernières années pour vivre à fond ma passion pour le triathlon en tant qu’athlète et entraîneur, il était temps pour moi de reprendre ma trajectoire initiale avec comme objectif de devenir chercheur en sciences du sport.

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À 28 ans, je commence donc un doctorat (4 ans), qui me permettra ensuite de faire un post-doc (1 ou 2 ans), qui ensuite, seulement si je suis parmi les meilleurs des meilleurs, me permettra peut-être de trouver un poste de professeur dans une université. Alors oui, la route est encore longue, ardue et très incertaine et, vous l’aurez sûrement compris, impliquera un investissement exclusif de ma part. Mais comme vous le savez aussi, j’adore les défis, et ma détermination est sans borne!

Alors bien sûr, je continuerai à « faire du triathlon » car cela fait partie de mon équilibre personnel et des valeurs que je prône, mais ce sera à temps perdu pour garder un minimum de forme et, peut-être, pour participer à quelques événements occasionnels afin de se rappeler des joies et des douleurs qu’apportent le dépassement personnel.

Voici une petite vidéo à propos de mon laboratoire de recherche (le LICA) mettant en scène mon directeur (Éric Larose) et mon co-directeur (Jean-Pierre Després).

Notre étude portera sur l’impact de l’activité physique sur l’encrassement des vaisseaux sanguins, ce phénomème (responsable des AVC et des arrêts cardiaques) étant la première cause de décès dans les pays développés.

Fin de saison 2015

Pour revenir sur la saison 2015, quelques jours après ma déconvenue de Mont-Tremblant (abandon) le compétiteur en moi a repris le dessus pour chercher une autre occasion de me reprendre et exploiter le travail titanesque réalisé à l’entraînement au cours des derniers mois. Alors qu’il était initialement prévu que je finisse ma saison après l’Ironman de Tremblant, je trouvais ça dommage de finir sur une fausse note pour ensuite ruminer mon échec tout au long des longs mois d’hiver, voire des années à venir…

Les options qui s’offraient à moi étaient alors l’Ironman de Chattanooga fin septembre (Tennessee) ou le championnat Canadien longue distance à Montréal. L’Ironman de Muskoka fin août eût été idéalement placé mais ce dernier n’accueillait malheureusement pas d’athlètes professionnels. La première option étant rendue impossible par la rentrée scolaire et l’incapacité de payer mon billet d’avion, il ne me restait plus qu’à me rabattre sur le championnat canadien qui a lieu au moment même où j’écris ce post.

J’ai donc repris l’entraînement en mettant à profit les dernières belles journées d’été avant la rentrée. J’ai alors connu quelques  journées de très grande forme physique, mais la plupart du temps, c’était des journées où je me traînais avec peine et misère, sans le moindre plaisir ni la moindre motivation. Autant dire que le volume et la qualité des entraînements étaient très ordinaires.

Et pourtant, 2 semaines avant le triathlon de demi-ironman de Montréal et 1 semaine avant le triathlon Olympique de Duchesnay, j’ai commencé à ressentir une douleur au niveau du 5e métatarse pendant un entraînement de course à pied. Après une semaine de repos de course à pied, j’avais bon espoir de pouvoir compléter Duchesnay, mais alors qu’il ne restait que 5km à pied et que j’avais environ 1’30 d’avance sur le 2e (Alex Boulé), la douleur s’est accentuée à tel point que j’ai dû prendre la décision d’abandonner pour ne pas prendre le risque d’agraver ce que je suspecte fortement être une fracture de stress.

Voici donc qui clos une saison 2015 riche en rebondissements et plus intense que jamais et qui entame un nouveau chapitre de ma vie qui, j’en suis certain, sera tout aussi passionnant et exaltant que le précédent.

Challenge St-Andrews : plus les sacrifices sont grands, plus les contre-performances font mal

juillet 8, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

J’avais beaucoup d’attentes sur ce demi-ironman. D’ailleurs, si Taylor Reid était le grand favori du jour, j’étais sur le papier un sérieux candidat pour le podium. Et suite à ma 10e place à Tremblant deux semaines plus tôt, tous mes espoirs de conclure cette première partie de saison avec quelques gains de course reposaient sur cette épreuve.

La récupération après le 70.3 Tremblant était très bonne et j’avais même pu placer une vingtaine d’heures d’entraînement pour ne pas perdre la forme du moment. La semaine de ‘taper’ juste avant la course s’était également bien passée et j’avais même pu me mettre en confiance lors de mes séances d’activation, particulièrement en natation et en vélo où les sensations étaient meilleures que jamais.

Le vendredi, la route à travers le  New-Brunswik s’est déroulée sans encombre et m’a même parue plus courte que ce à quoi je m’attendais (env. 7h). « La route était belle! ». En arrivant je me suis même offert le luxe de faire une nuit de 10h! La veille de la course, tous mes entraînements se sont bien déroulés avec de bonnes sensations dans les 3 sports et dans un climat détendu.

Natation : 27min26

Challenge StA - nat

Le matin de la course, je me suis donc présenté sur la ligne de départ avec le sentiment du travail accompli, tout à fait confiant dans mes capacités à réaliser une belle performance (un top 3). Sur la ligne de départ, je décide de me placer à l’extrême gauche, de façon à pouvoir surveiller tous mes adversaires sans être dérangé par le soleil levant. Après un excellent départ, je décide de me laisser glisser tranquillement en 2e position du 2e groupe car je sais que le premier groupe est trop rapide pour moi. Malheureusement, la ‘draft’ est loin d’être optimale, et quelques lacets de mon concurrent auront pour effet de me mettre « dans le rouge ». Je perds 1m, 2m… puis rapidement 3, 4, 5m… rien à faire je ne suis pas en mesure de revenir dans les pieds. Et comme derrière, personne ne veut passer je suis contraint de prendre la chasse à mon compte et je me dis alors que tout le monde doit aussi être dans le rouge. Lorsque tout à coup, je vois un nageur que je pense alors être Cédric Boily débouler à ma droite et me dépasser à très grande vitesse pour, à ma grande stupéfaction, boucher en quelques coups de bras la dizaine de mètres que j’avais perdu : je me suis fais avoir comme un bleu! Pas question de me faire avoir une 2e fois alors je ralenti encore mon pace pour me refaire une santé. Après 200m 2 gars me dépassent tranquillement et je n’ai pas de mal à rentrer dans les pieds. Je me dis alors qu’il n’y a plus qu’à rentrer tranquillement à T1 avec eux pour limiter la casse. Mais voilà qu’à l’approche de l’avant-dernière bouée, mes bras commencent à faire défaut : d’un seul coup c’est la panne sèche. Je sens ma technique se détériorer inexorablement, et l’acide lactique monter dans les bras. Décidément, c’est pas ma journée! Je complète tant bien que mal les quelques centaines de mètres, les derniers mètres qui me séparent de la terre ferme, regardant les premières filles parties quelques minutes après moi, avaler implacablement la distance qui nous sépare. Malheureusement, mon calvaire ne fait que commencer car dès les premièrs mètres de la longue transition (800m en côte) jusqu’au parc à vélo je sens mes bronches s’obstruer : c’est la crise d’asthme. Complètement collé, les premières filles me dépassent une à une.

Challenge StA - polar

Avec toute l’équipe de Polar Canada pour nous encourager!

 


Vélo : 2h24 STRAVA

Arrivée au parc à vélo, le choix est vite fait car il ne reste plus que mon vélo! Bon me voici dans mon élément me dis-je, et qui plus est avec un parcours tel que je les affectionne! Après 1km voilà que les 2 premières filles (que j’avais doublées dans le parc à vélo) me dépassent à nouveau. Sans paniquer, j’essaie de trouver mon rythme et, quelques km plus loin, voilà que c’est au tour d’un groupe d’âge de me dépasser. Grrrr! Là ça commence à bien faire, et je décide de redoubler et de lâcher tout ce petit monde. Après quelques km je me retourne et constate qu’ils sont toujours derrière moi. Les données de mon capteur de puissance confirment les ressentis : ce n’est pas ma journée 😦 Sans aucun miracles, je complète le parcours avec 273 watts de moyenne, soit une cinquantaine de watts de moins qu’un mois auparavant à Quassy.

Course à pied : 1h30

En course à pied, je m’aperçois très vite que les jambes ne sont pas meilleures, et résolu à ne pas abandonner, je m’accroche au fait que je dois continuer à mettre un pied devant l’autre pour continuer à avancer. Lorsqu’après 10km Mélanie McQuaid (première fille) me rattrape (je dois alors courir à 4’45/km), un sursaut d’orgueil me pousse à prendre sa foulée pour compléter le dernier tour avec… à 4’30/km.

Je termine donc 13e de la course (4h27’44), à plus de 30 minutes du vainqueur Taylor Reid. Ma désillusion est totale et, sous le choc, je rentre immédiatement m’enfermer dans ma chambre d’hôtel. Je sens que le retour jusqu’à Québec va être long….

Coucher de soleil sur la ligne d'arrivée

Coucher de soleil sur la ligne d’arrivée

70.3 Mont-Tremblant : mon 1er 70.3 Pro

juin 23, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Dimanche dernier, je prenais pour la 7e fois le départ d’un triathlon longue-distance à Mont-Tremblant. Malgré les 1000km nagés, pédalés et courus en compétition sur ce parcours (et encore plus à l’entraînement), ce 7e « Mont-Tremblant » avait une connotation particulière puisque c’était mon premier 70.3 en tant qu’athlète professionnel!

L’objectif principal était avant tout de rentrer dans les bourses afin de non-seulement rentabiliser les 1100$ de frais d’inscription payés à Ironman pour la saison 2015 mais surtout pour payer la carte de crédit qui commence à déborder…

Grille de Prix  Ironman et 70.3 2015

Grille de Prix Ironman et 70.3 2015

À plusieurs reprises sur 70.3 et Ironman j’ai réalisé des performances chez les groupes d’âge qui m’auraient permis de recevoir des bourses si j’avais couru chez les professionnels. Par conséquent, ce n’était pas utopique de ma part de travailler à temps partiel de façon à accorder davantage de temps à mon entraînement et de compter sur mes performances pour compléter mes revenus. J’avais donc organisé mon calendrier de course en conséquence.

Malheureusement, le Challenge Quassy ayant supprimé ses bourses quelques semaines avant l’événement, cette victoire ne m’a rien rapporté mis à part les 10$ que j’avais pariés avec Julien.

Considérant l’investissement mis dans mon entraînement ses derniers mois et les bonnes sensations ressenties à l’entraînement ainsi qu’au Challenge Quassy, je ne m’avançais pas trop en visant autour de 4h05, ce qui me donnait de bonnes chances de rentrer dans le top 8 de cette course où 60 000$ était en jeu.

70.3 Mont-Tremblant 2012

70.3 Mont-Tremblant 2012

70.3 Mont-Tremblant 2013

70.3 Mont-Tremblant 2013

70.3 Mont-Tremblant 2014

70.3 Mont-Tremblant 2014

J’ai vite déchanté lorsque j’ai reçu la startlist et que j’y ai vu un grand nombre de gros noms tels que Tim Don, Richie Cunningham,  Kyle Butterfield, Jesse Thomas, Paul Ambrose ainsi que quelques jeunes figures montantes du triathlon longue distance tels que James Seear ou les Ontariens Cody Beals (vainqueur à Eagleman la semaine précédente), Taylor Reid et Lionel Sanders qui faisait figure de grand favori.

J’avais néanmoins l’intention de vendre chèrement ma peau! Je savais que dans tout les cas, j’aurais fort à faire juste pour essayer de rattraper le Québécois d’origine Cédric Boily, auteur d’un très bon début de saison et avec qui j’ai un compte à régler à Mont-Tremblant.)

Mont-Tremblant 2012, Cédric : 1 / PY : 0

Mont-Tremblant 2012, Cédric : 1 / PY : 0

Natation : 27:00 (1:25/100m)

Après un bon départ, j’ai intelligemment relâché mon effort pour ne pas me mettre en sur-régime et rester avec des nageurs de mon niveau. J’ai nagé toute la première partie du parcours au côté d’un athlète que je suspectais (avec raison) être Lionel Sanders. Par la suite Patrice Brisindi (en compagnie de Sacha Cavalier) nous a rattrapés et a pris le devant du groupe pour la 2e moitié du parcours. Très efficace sur ma nage tout au long du parcours, j’ai réalisé là mon meilleur temps de natation sur un 70.3, en adéquation avec les progrès (techniques) réalisés à l’entraînement.

Pour la petite histoire, quelques semaines avant la course, lorsque j’ai appris à Lionel que je faisais aussi cette course il m’avait dit :  « Cool, on va pouvoir nager ensemble et faire un train à vélo pour remonter sur la tête de course! ». Je m’étais alors dit  exactement la chose suivante :  « Mouais… admettons que je sorte de l’eau avec, puis admettons que j’arrive à le suivre de la zone de transition, encore faudra-t’il être en mesure de lâcher les 350w (voier plus) nécessaires. » Et comme de juste, je me suis fait lâcher dans les 800m de zone de transition. LOL.

Mes temps de transitions

Mes temps de transitions

Temps de transitions de Lionel Sanders

Temps de transitions de Lionel Sanders

Cyclisme : 2:14:29 (311 watts) STRAVA

Dès le début du vélo, j’ai vu Sanders partir comme une fusée et je n’ai fait aucun effort pour rester avec lui. J’aurais bien voulu essayer, mais je n’avais tout juste pas les jambes pour. Rapidement, Sacha a pris les devants et m’a distancé malgré le fait que je forçais plus qu’à mon habitude à ce moment-là de la course. Je ne me suis pas inquiété et je l’ai finalement rattrapé et dépassé à l’occasion d’une descente. Rendu au 1er demi-tour, je m’aperçois que l’écart avec mes poursuivants s’est creusé, et qu’à part le groupe de tête déjà loin devant, il ne reste qu’Antoine Jolicoeur-Desroches qui est esseulé à 2 minutes en avant ainsi que Cédric et Gerlach à 3 minutes en avant. J’espère alors que le parcours vallonné des 40 derniers kilomètres de vélo va jouer en ma faveur, mais je sens que mes jambes sont déjà mal en point. Alors que d’habitude j’ai une très bonne réserve de puissance, ce qui me permet d’aller chercher du temps dans les côtes, cette fois ci c’est l’inverse et je peine à changer de rythme à la moindre difficulté. J’ai constamment l’impression d’être à bloc et finalement je ne parviendrai à revenir sur Antoine (auteur d’une superbe performance) qu’à la toute fin du parcours tandis que l’écart avec Cédric est resté le même.

Au final, mon temps de vélo est 2min30 plus lent que l’an passé sur le 70.3 et 1min plus lent qu’au championnat du monde où j’avais pourtant connu une sévère défaillance sur la fin du parcours. Avec 311w, c’est aussi 7 watts de moins qu’à Quassy malgré un effort (mental) de ma part beaucoup plus grand. Ce que je m’explique difficilement, c’est que c’est seulement 10 watts de moins que Jesse Thomas (qui est quand même relativement grand) et qui a pourtant roulé 6min30 plus vite que moi. L’effet du drafting à 12m ne dois pas être étranger à cela. Et si mon temps de vélo est loin de celui du pack de tête, il est à une éternité du 2h02 (350w) de Sanders.

Crédit photo : André Bélanger. Matériel vélo : Cadre LG Tr1, pédalier Rotor Flow - Qring 54-42, roues Corima, pédaler Look/Polar Power, boyaux Continental  Podium TT, groupe Ultégra Di2, guidon Pro Missile, Selle Adamo.

Crédit photo : André Bélanger. Matériel vélo : Cadre LG Tr1, pédalier Rotor Flow – Qring 54-42, roues Corima, pédaler Look/Polar Power, boitier de pédalier/galets SCYS, boyaux Continental Podium TT, groupe Ultégra Di2, guidon Pro Missile, Selle Adamo.

Course à pied : 1:20:54 (3:50/km)

L’objectif initial était de tenir entre 3:37 et 3:42/km sur le demi-marathon. Après quelques kilomètres, j’ai rapidement vu que ça allait être impossible cette journée là et j’ai donc adopté une stratégie axée sur mes sensations avec un premier 10km en contrôle pour ensuite faire le gros de mon effort entre le 11e et le 16e kilomètres pour au final rester sous les 1h20. Les 5 derniers kilomètres ont été très pénibles (4:02/km) et j’ai passé la ligne d’arrivée avec le sentiment d’avoir tout donné avec un temps de 4h06min43, soit en 10e position.

Crédit photo : JC Lagacé

Crédit photo : JC Lagacé

Résultats 70.3 Mont-Tremblant 2015

Résultats 70.3 Mont-Tremblant 2015  (Cédric : 2 / PY : 0)

À ceux qui me demandent si je suis content de ce résultat, je leur réponds qu’il s’agit de mon record sur le parcours et d’un temps correspondant à mes attentes et à mon niveau actuel. Si je n’ai pas eu une mauvaise journée, je n’ai pas eu non plus une excellente journée. Par contre, ce que je suis forcé de constater, c’est que malgré de nombreux sacrifices et efforts, je suis à 5 minutes (ce qui, à mon niveau est énorme) de pouvoir aller chercher un 500$ de bourse et que je termine à plus de 9% du temps du vainqueur du jour Lionel Sanders.

Crédit photo : Erin McDonald. De gauche à droite moi-même, Cody Beals, Thomas Gerlach, Lionel Sanders, Taylor Reid, Kyle Butterfield

Crédit photo : Erin McDonald. De gauche à droite moi-même, Cody Beals, Thomas Gerlach, Lionel Sanders, Taylor Reid, Kyle Butterfield

Je tiens à féliciter mes athlètes et mes co-équipiers de l’Équipe Merrell-LG qui ont réalisé de superbes performances à Tremblant, et plus particulièrement ma blonde qui, ironie du sort, termine 8e de son 1er Demi-Ironman et empoche une qualification pour les championnats du monde de 70.3 qui auront lieu en Autriche en Août prochain.

Photo d'équipe avec la gang de Merrell Canada

Photo d’équipe avec la gang de Merrell Canada

Je tiens à remercier mes sponsors sans qui l’aventure serait impossible. J’ai une pensée particulière pour les employées de Merrell Canada qui ont appris la semaine passée que les bureaux de St-Sauveur et de Montréal vont fermer leurs portes en décembre prochain. J’ai eu la chance de côtoyer cette équipe débordante d’enthousiasme à de nombreuses reprises au cours de ces dernières années et j’ai pu voir à quel point elle était compétente. Quelle tristesse!

Je remercie aussi ma belle famille qui a fait le déplacement avec nous et qui a fourni un soutien considérable toute la fin de semaine : )

Victoire au demi-ironman Challenge Quassy

juin 12, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

La préparation

Après un hiver que je qualifierais de « réparateur », un printemps « rigoureux » m’a permis de retrouver de bonnes sensations telles que je n’en avais pas eues depuis le printemps 2013.

Les choses sérieuses ont commencé au mois de mars avec deux semaines de camp d’entraînement en Floride (Delray) avec l’équipe cycliste Garneau-Québécor (que je remercie pour leur accueil). Entre les « Boca ride » du mardi et jeudi soir, les «Mike’s ride » du samedi et dimanche matin, auxquels se sont ajoutés un gran-fondo et un criterium, on peut dire que le camp a été particulièrement douloureux et dévastateur. Et non seulement les gars étaient beaucoup plus forts que moi, mais ils étaient aussi beaucoup mieux préparés. Ces 1300km de vélo réalisés à très vive allure ont été enrichissants et m’ont rapidement permis de retrouver un niveau compétitif.

Par la suite, j’ai eu la chance de passer le mois complet à Sherbrooke où mes conditions d’entraînement sont très nettement meilleures que celles que j’ai à Québec. J’ai ainsi pu reprendre la natation en toute sérénité, retrouver mon meilleur niveau en course à pied, et continuer de progresser en cyclisme sur un terrain de jeu idéal pour préparer mon premier objectif de la saison : le Challenge Quassy.

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Camp d’entraînement avec l’équipe Merrell-LG en Estrie

Pourquoi…si…

Le « Challenge » Quassy (Connecticut), anciennement « Rev3 » Quassy, est réputé pour son parcours vélo très difficile ainsi que pour son plateau d’athlètes très relevé. Le plan était donc de continuer à s’entraîner fort début mai, puis de commencer à récupérer pour « peaker » pour cette épreuve. C’est à ce moment là qu’à mon grand désarroi  Challenge a décidé de supprimer les bourses offertes aux athlètes professionnels sur cette épreuve. Que faire? Je me suis immédiatement inscrit au 70.3 Raleigh auquel je pensais pouvoir descendre en auto avec Antoine Joliceur-Desroches mais finalement, ce dernier n’y allant plus, je n’avais pas d’autre option que d’y aller en avion. Quand j’ai vu que la température au Québec ne se réchauffait pas et considéré la température étouffante qu’il faisait à Raleigh, j’ai vite compris que si j’investissais de l’argent dans un billet d’avion, ce serait à perte. J’ai donc décidé de poursuivre ma préparation en vue du 70.3 Mont-Tremblant, tout en participant à Quassy sans en faire un objectif prioritaire.

« Race Day »

Après un bon départ en natation, je me suis rapidement laissé glisser dans les pieds de Frédéric Bouchard qui est habituellement un meilleur nageur que moi. Après quelques centaines de mètres, un rapide coup d’œil m’a permis de constater que j’étais encore avec le groupe de tête. À mi-parcours, Fred a décidé d’accélérer un peu l’allure et, ayant repris l’entraînement en natation depuis peu, j’ai préféré laisser filer plutôt que de me mettre dans le rouge au point de voir ma technique se dégrader dramatiquement. Je suis sorti de l’eau en 29 minutes, à 1 minute du groupe de tête.

Les premiers kilomètres furent pénibles et je sentais que les jambes avaient du mal à ouvrir. Sans nul doute des restes du Grand-Prix de Charlevoix auquel j’avais pris part la fin de semaine précédente. À défaut d’avoir eu le temps de faire la reconnaissance du parcours, j’avais appris par cœur le dénivelé positif de parcours et je savais que de nombreuses côtes étaient au programme. Du coup, cela ne m’a pas stressé plus que ça car je savais que je pourrais me reprendre plus tard.

Cela m’a pris une trentaine de kilomètres pour revenir sur la tête de course. Je suis alors resté 1 ou 2 minutes en arrière pour jauger mes adversaires, puis j’ai décidé de passer en avant dans la première longue descente. Après quelques virages, j’ai vite constaté qu’il n’y avait plus personne en arrière. Les sensations étant bonnes,  j’ai donc poursuivi mon effort jusqu’au pied de la première longue côte (15min) que j’ai montée à vive allure (380w) pour continuer à creuser l’écart. Au km 65, un aller/retour m’a permis de constater que j’avais maintenant 6 minutes d’avance sur mon poursuivant le plus proche. Comme les côtes continuaient à s’enchaîner les unes après les autres et que mes jambes ne montraient aucun signe de fatigue, j’étais alors très confiant à l’idée de poser le vélo avec une confortable avance sur mes concurrents.

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Au départ de la course à pied, n’ayant aucune idée de mon avance, j’ai tout de suite adopté un bon rythme. Là encore, je me suis rendu compte que le parcours est vraiment casse-pattes. Et plus les kilomètres défilent, plus les côtes sont longues et abruptes. Le demi-ironman de Quassy n’est décidément pas un triathlon pour les doux.

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Arrivé à mi-parcours, un bénévole m’annonce alors que j’ai posé le vélo avec 11min30 d’avance. Et comme je viens de passer le premier 10km en 37:08, un rapide calcul me dit qu’à moins d’une très grosse défaillance de ma part aucun coureur aussi bon soit-il ne pourra jamais revenir sur moi. Je peux donc me permettre de relâcher l’allure et de savourer les 10 derniers kms me conduisant à la ligne d’arrivée. Voilà qui débute bien la saison!

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Certains diront, et avec raison, que le calibre n’était pas aussi fort que d’autres années, mais je pense avoir néanmoins gagné avec la manière, avec à l’arrivée près d’une quinzaine de minutes d’avance sur un athlète tel que Chris Thomas. Dans tous les cas, il s’agit de ma victoire la plus prestigieuse.

39e au championnat du monde Ironman, 3e chez les 25-29

octobre 12, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Wow! Si on m’avais annoncé ce résultat avant la course j’aurais signé tout de suite! Pour ma 4e participation au championnat du monde Ironman (Kona, Hawaii), mon objectif était de monter sur le podium dans ma catégorie des 25-29 ans, et je me sentais capable de me placer entre la 50e et a 75e place.

Ma machine de guerre au "drop bike"  la veille de la course (photo Thierry Sourbier)

Ma machine de guerre au « drop bike » la veille de la course (photo Thierry Sourbier)

Assez confiant quant à ma natation depuis le début de la semaine, je savais que la journée allait être longue alors j’avais décidé d’y aller « à l’économie ». Après un départ sans encombre, j’ai vite trouvé ma place dans un petit groupe et j’ai complété 3800m en 1h01.

C'est parti pour 3800m de natation en bonne compagnie! (Photo : Thierry Sourbier)

C’est parti pour 3800m de natation en bonne compagnie! (Photo : Thierry Sourbier)

(photo : Ironman Go Pro)

(photo : Ironman Go Pro)

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La première heure de vélo a été très chaotique car je devais sans cesse accélérer pour doubler les groupes qui se forment alors que le « drafting » est interdit. Dès les premiers kilomètres, l’attitude de mes concurrents est pire que jamais, par chance les arbitres veillent et font un excellent travail pour obliger les athlètes à garder leur distance.

Dans le vent de face! (photo : Jordan Bryden)

Dans le vent de face! (photo : Jordan Bryden)

Après 50km la voie était enfin libre, et je me suis retrouvé en compagnie de Dan Stubleski (1er amateur), un habitué de la place. Je l’ai laissé donner le rythme pour m’économiser mentalement, pris les 40 derniers kilomètres de vent de face à mon compte pour finalement poser le vélo en 2e position chez les amateurs avec un temps vélo de 4h44 sans pour autant m’hypothéquer pour la course à pied.

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Une belle performance à vélo m’a permis de débuter la course à pied en 2e position chez les amateurs. (Photo : Christie O’Hara)

Dès le début du marathon, j’ai senti que j’avais des bonnes jambes. Néanmoins je ressens une profonde fatigue que je pense dûe à l’accumulation des courses auxquelles j’ai participé depuis mi-août. De plus, j’ai eu beaucoup de difficulté à m’acclimater à la chaleur de l’île lors de mes précédents entraînements.

De bonnes sensations sur Ali'i drive!  (Photo : Thierry Sourbier)

De bonnes sensations sur Ali’i drive! (Photo : Thierry Sourbier)

Je suis resté en tête de ma catégorie d’âge jusqu’au 25e kilomètre où j’ai alors perdu 2 places. De plus en plus fatigué, j’ai alors choisi de ne pas tenter de m’accrocher pour assurer la 3e place. Dommage, car dans les derniers kilomètres les jambes sont encore très bonnes et malgré un belle remontée, j’échouerai à 9″ de la 2e place avec un temps total de 9:06:21 (record personnel). Cela me donne une belle 39e place au classement général, soit 9 places de mieux qu’en 2010. De plus, j’ai l’honneur d’être le 1er Canadien à franchir la ligne d’arrivée.

Un nouvel accomplissement!

Un nouvel accomplissement! (Photo : Ann-Sophie Laurin)

Alors oui, j’ai un sentiment ‘d’inachevé’ car le titre de champion du monde de la distance Ironman m’échappe une fois encore, mais je n’ai pas de regret à dire que c’était ma dernière course chez les amateurs avant de nombreuses années puisque, l’an prochain, je vais rejoindre le rang des professionnels.

Pour finir, je tiens à féliciter 2  athlètes québécois qui ont également réalisé des performances exceptionnelles : Pierre-Marc Doyon (Équipe Timex) qui remporte le titre chez les 20-24 ans (9h17) et Pierre Heynemand qui termine 2e chez les 45-49 ans (9h21).

Et je tiens à remercier tous ceux qui m’aident et m’encouragent à toujours repousser mes limites : ma conjointe, mes sponsors (Merrell, Louis Garneau, Corima USA, Tyr, Polar, Immunotec et Compressport), ma famille, mes amis, mes partenaires d’entraînement… MERCI!

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Photoshoot Louis Garneau (photo : Thierry Sourbier)

Mon 8e championnat du monde a une saveur très particulière!

septembre 6, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Demain matin, le départ des championnat du monde 70.3 se tiendra dans ma cour arrière! Effectivement, pour la première fois de l’histoire de ce championnat, il se tiendra à Mont-Tremblant au Québec!

Pour moi il s’agit tout d’abord d’un grand sentiment de fierté, car ce n’est pas par hasard que cette course a atterri ici : c’est entre autre grâce à la politique de la fédération provinciale qui à su imposer un standard d’organisation haut de gamme à l’échelle de la province, grâce à un organisateur ambitieux et déterminé qui a su trouver le soutien d’une ville entière (si ce n’est d’une province!), et surtout grâce à de nombreux bénévoles qui viennent des quatre coins de la province.

Devant tant d’effort de la part de tous ces intervenants, je dois avouer qu’en tant qu’athlète québécois j’ai énormément de pression, car moi aussi, je veux livrer une prestation à la hauteur de l’événement.

Pour cela, je devrais nager les 2000m de natation en 28 minutes, rouler les 90km de vélo en 2h11 (temps que j’avais réalisé au 70.3) et compléter les 21km de course à pied en 1h22. Si je parviens à réaliser ces temps, je devrai me classer dans le top 10 de mon groupe d’âge, voire sur le podium, et dans un top50 overall.

L’effort sera particulièrement violent, car après un 2000m qui ressemblera à un combat de boxe, je m’attends à ce que les gros rouleurs attaquent dès le départ de la section cycliste. Il faudra alors prendre les bonnes décisions avec beaucoup de discernement : suivre ou gérer! Rester à distance réglementaire d’un athlète rapide est beaucoup plus facile mentalement que de produire le même effort tout seul, par contre c’est aussi le risque d’être en sur-régime trop rapidement dans la course et de s’écrouler avant la fin. D’autre part, le vent devrait durcir la course sur le retour du vélo. Ce qui est certain, c’est que j’aurai de la compagnie tout au long du vélo! Le parcours de course à pied est une alternance de bosses plus ou moins à pic qui nécessitera des changements de rythme constants ainsi qu’une très bonne gestion de l’effort. Pour finir, je sais très bien que le podium peut se jouer seulement pour quelques petites secondes, et je m’attends donc à devoir aller chercher dans mes dernières réserves et à terminer la course dans la douleur.

 

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Tune-Up #3 : Mon opération des yeux

août 16, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Myope depuis mon enfance, j’utilisais au quotidien des verres de contact afin de pratiquer mes activités sportives en toute aisance. Oui, je sais, il ne faut pas nager avec des verres de contact. Et oui je sais, il n’est pas recommandé de porter des verres de contact 17h par jour.

Sauf que voilà, au cours de la dernière année, j’ai fait plusieurs kératites (lésions du kératome), dont une dernière fin mai qui m’a contraint à me rendre à l’urgence. Le verdict de l’ophtalmologiste était clair : interdiction de porter des verres de contacts pour les deux prochaines semaines et par la suite, les utiliser de façon occasionnelle. Oh boy! S’entraîner 2 semaines sans verres de contact… la situation n’était pas durable et j’ai alors décidé de me faire opérer pour corriger ma vue.

J’ai donc pris rendez-vous à la clinique FocusVision à Montréal. Auparavant je n’avais jamais envisagé l’option car je pensais que c’était assez lourd comme chirurgie. J’avais peur des complications et je pensais que cela prenait plusieurs semaines à récupérer. L’équipe du Dr Podtetenev était vraiment accueillante et après une explication détaillée des différentes étapes de la chirurgie et des risques encourus, toutes mes craintes s’étaient dissipées.

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L’opération a duré à peine quelques minutes et n’a causé aucune douleur et le chirurgien m’a parlé tout au long de l’opération, ce qui était particulièrement rassurant. Durant les heures qui ont suivi, ma vue était un peu embrouillée. J’ai commencé à ressentir de la douleur 2-3 heures après l’opération, mais je me suis rapidement endormi et, à mon réveil, je voyais mieux que jamais. J’ai pu faire le trajet de retour à Québec sans encombre. Le surlendemain, je coachais toute la journée à Drummondville, une semaine après j’ai pu reprendre la natation et 9 jours après je faisais le demi-ironman de Mont-Tremblant.

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Dans les semaines qui ont suivi, je n’avais de cesse de m’émerveiller devant de petits détails du quotidien : voir clair à mon réveil, être capable de lire une pancarte éloignée, ne pas emporter dans ma trousse de toilette lunettes et verres de contacts, ne pas avoir les yeux secs en fin de journée….

Il y a de nombreux avantages à se faire opérer pour pratiquer le triathlon :

  • Pas de risques d’infections à nager avec des verres de contact.
  • C’est un stress de moins de ne pas avoir peur de perdre un verre de contact pendant l’épreuve.
  • Fini les yeux secs en vélo.
  • Fini la bouette ou sueur qui tombe sous les verres de contact
  • Meilleure vision de loin en eau libre.
  • Meilleure vision des obstacles en vélo de montagne et en course en trail.

Bref, cette chirurgie a été un excellent investissement et si j’avais su, je me serais fait opéré depuis longtemps.

À suivre : Tune-Up #4 : Les massages

70.3 Mont-Tremblant

juillet 7, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Suite à ma déconvenue 2 semaines avant, lors du 70.3 Eagleman, je n’étais pas très fringuant au départ de la course. D’autant plus que j’avais eu une grosse journée la veille entre le coaching des athlètes du Rouge et Or au triathlon de Trois-Rivières et la supervision du premier photo-shoot de l’équipe Merrell-Garneau. Bref, je n’étais pas vraiment dans ma bulle, et je ne m’étais fixé aucun objectif.

Néanmoins j’étais super excité à l’idée de faire la course avec 8 des mes coéquipiers. Sur la ligne de départ, je suis entouré de David Lacombe, Julien Biboud, Victor Larocque et de Pierre-Marc Doyon. C’est vraiment cool! Même si après à peine 50m les 2 derniers nommés ont déjà pris la poudre d’escampette, avec Julien et David, nous organisons la chasse de façon un peu moins fougueuse mais certainement plus organisée. Le relais se succède, Julien faisant la plus grosse part du travail, ce qui fait qu’on ne lui en voudra pas pour les détours qu’il nous a fait faire, ni pour le dernier 200m où j’ai bien cru que l’acide lactique allait me sortir par les trous de nez!

J'ai rarement eu autant de plaisir en natation

J’ai rarement eu autant de plaisir en natation!(photo JC Lagacé)

 

Nous partons tous les trois ensemble sur le vélo. Je reste en arrière quelques kilomètres afin de bien m’échauffer mais ma nouvelle monture, reçue à peine 6 jours plus tôt réclame des watts. Comme je n’ai pas d’objectifs précis, et que j’ai bien hâte de voir ce qu’elle a dans le ventre, je sonne la charge et entame une longue remontée sur l’avant de la course! Je vole !

Plus aucun mérite à rouler vite, c'est le vélo qui fait tout : en plus d'être beau, ce bike est une vraie bombe!

Plus aucun mérite à rouler vite, c’est le vélo qui fait tout : en plus d’être beau, ce bike est une vraie bombe! (photo Fred Forgues)

Après une soixantaine de kilomètres, la fatigue commence à se faire ressentir et je me dis que ça ne me tente vraiment pas de finir sous perf’ comme la dernière fois, alors je lève un peu le pied et prends le temps d’apprécier le fonctionnement de mon Di2 dans le chemin Duplessis.

Vroom vroom!

Vroom vroom!(photo JC Lagacé)

Je pose le vélo en 1ère position chez les 19-29 ans, avec un bon 2min30 d’avance sur Pierre-Marc (qui a encore pris une coche en vélo!). Je m’attends à payer le prix de mes efforts des le début de course à pied, et je suis agréablement surpris de voir que les jambes répondent bien dès les premiers kilomètres. Jusqu’à mi-parcours, les kilomètres s’enfilent les un après les autres en moins de 4min/km dans le plus total relâchement. Je croise mes partenaires d’équipe qui eux aussi ont l’air en forme, et on prend le temps de s’encourager et de se taper dans la main. C’est cool au bout’ (expression québécoise)! Curieux, je décide de voir ce que j’ai dans les jambes et pousse la machine à 3:45-3:50/km jusqu’au 15e. Là, un méchant « coup de bambou » m’attend (expression française), et, constatant que j’ai toujours 2:30 d’avance sur PM, et plus de 5min d’avance sur le 2e de mon groupe d’âge (David L.), je lève le pied et rentre jusqu’à la ligne au jog. À 200m de la ligne, PM me contraint à relancer l’allure car il se rapproche dangereusement. Cela augure de beaux duels pour les années à venir 🙂

Pierre-Marc franchit la ligne d'arrivée quelques 6 petites secondes après moi (photo Fred Forgues)

Pierre-Marc franchi la ligne d’arrivée quelques 6 petites secondes après moi (photo Fred Forgues)

Avec un temps de 4h11, je termine en 5e position, ex-equo avec un gars parti dans une vague ultérieure (même temps). C’est mon meilleur classement puisque c’est mieux que mes deux 8e places sur 70.3 et que c’est mieux que ma 6e place sur Ironman. Toutefois, même si je fais jeu égal avec les PROs sur le vélo, je suis loin de me contenter de courir 1h27 sur le demi-marathon. Il reste BEAUCOUP de travail à faire d’ici les championnats du monde 70.3!

De gauche à droite : Christian (Merrell), Victor, moi, et David L. J'ai atteint mon objectif secret qui, en vérité, était de rattraper Christian en course à pied ;)

De gauche à droite : Christian (Merrell), Victor, moi, et David L. J’ai atteint mon objectif secret qui, en vérité, était de rattraper Christian en course à pied 😉 (photo JC Lagacé)

70.3 EAGLEMAN

juin 28, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Ma saison de compétition a commencé le 8 juin avec le 70.3 Eagleman. Sur mon impulsion, nous étions une trentaine d’athlètes de Québec à faire les 13h de route pour nous rendre dans le Maryland (USA). L’objectif principal était la qualification pour les championnats du monde Ironman, et pour cela, je devais remporter ma catégorie d’âge. Je me disais qu’un top 15 serait très bien.

C’est dans un contexte difficile que je suis arrivé au départ de l’épreuve car de nombreux problèmes de santé ce sont succédés tout au long de l’hiver : tendinites multiples, déchirures, rhumes, hypotension, fatigue chronique, et même une kératite qui m’a contraint à m’entraîner sans verre de contact lors des 2 semaines précédant l’épreuve. Et si les amis n’avaient pas été là, je n’aurais même pas pris le départ de la course.

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Malgré le peu d’effort consenti en natation au cours de l’hiver, je réalise une bonne natation (sans wetsuit).

Sur le vélo, la stratégie que j’adopte est celle de partir très prudemment, pour finalement finir fort sur les derniers 40km. Dans la mesure où j’avais très peu de volume sur mon vélo de contre-la-montre, je ne voulais pas prendre le risque de « casser de la fibre » dès le début du vélo. Je réalise néanmoins un très bon temps vélo (2h14) qui me permet de poser le vélo en tête de mon groupe d’âge.

Je savais que la course allait être difficile dans la mesure où j’ai un volume minimal depuis octobre 2013.

Je m’attendais à avoir de la concurrence, mais pas à ce point là. À peine le premier kilomètre de course passé, voilà qu’une fusée me dépasse à 3:30/km tandis que ma V800 affiche (péniblement) 4:00/km. Rien à faire, je n’ai plus qu’à regarder mon slot pour Kona s’éloigner… Je me dis (sans y croire vraiment) qu’il va sûrement casser, alors je continue tant bien que mal ma progression. La chaleur augmente, le pace ralentit. Lorsqu’au demi-tour je croise mon co-équipier David Lacombe qui avale l’asphalte à grandes enjambées, cela me redonne un peu de tonus et je réussis à franchir la ligne pour un temps final de 4h14 à l’issue d’un demi-marathon couru en 1h27 (mon plus lent 21km à vie si mes souvenirs sont bons).

Une fois la ligne franchie, voilà que ma tête commence à tourner et je m’effondre à terre. Il faudra 2 marines américains pour me redresser et m’accompagner à la tente médicale. Et là pas de niaisage, à peine ma tension prise que je me ramasse sous perfusion. Un sac, puis un 2e sac et je commence enfin à me sentir mieux. Il faudra que je sois extrêmement vigilant quand à mon hydratation la prochaine fois car avec mes problèmes d’hypotension actuels, il semble que je n’ai pas le droit à l’erreur!

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Je me suis classé 4e de ma catégorie et aux alentours de la 30e place au général. Bref, très loin de mes objectifs. Néanmoins je suis satisfait de ma course car j’ai très bien géré chaque disciplines en fonction de ma forme du moment et je suis allé au bout de mes forces, ce que je n’avais pas fait depuis l’Ironman de Mont-Tremblant en Août 2013. Et finalement, au regard de la forme du moment, j’ai réalisé les temps que je pensais être en mesure de faire. Avec ce temps là j’aurais surement gagné ma qualification lors des années antérieures, mais le calibre était vraiment fort cette année, ce que je trouve très motivant pour les courses à venir.

 

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Les résultats des meilleurs Québécois sur 70.3 et Ironman

décembre 3, 2013 · by Pierre-Yves Gigou

À titre informatif et afin de convaincre ma fédération provinciale d’organiser des activités rassemblant les meilleurs athlètes sur longue distance au Québec, je me suis amusé (ben ça à l’air que j’ai trop de temps à perdre…) à recenser les meilleures performances des Québécois(es) sur les courses où il y avait plus de 50 000$ de bourse, et de les comparer au temps du vainqueur.

Bien évidement, d’une course à l’autre le niveau du vainqueur est différent alors ce classement ne veut pas dire grand chose, toutefois cela permettra peut-être à certains d’y trouver une petite motivation pour aller chercher quelques petits « pourcentages » la saison prochaine.

Si jamais vous lisez ce texte et que je vous ai oublié, je vous prie de me pardonner.  Merci d’indiquer votre temps dans les commentaires et je me ferai un plaisir de faire une mise à jour.

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Chez les gars, on observe une belle densité à tous les niveaux, ce qui est vraiment motivant pour tous! Ce qui est intéressant, c’est aussi de voir plusieurs athlètes entre 23 et 28 ans dans la tête du classement! Ça promet pour l’avenir : ) D’autre part, gardez à l’esprit que les performances sur championnats du monde méritent un regard différent compte tenu du niveau du vainqueur.

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Bref, on pourrait presque se demander pour quelle raison nous allons payer des fortunes pour faire des courses 70.3 ou Ironman, alors que, si nous pointions tous le bout de notre nez au Challenge O2 ou à Magog, nous aurions autant de concurrence, si ce n’est plus!

Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez également jeter un coup d’oeil aux performances réalisées en 2012. On remarquera que le niveau lors de l’Ironman de Mont-tremblant (championnat nord-américain) semble une coche au-dessus (désolé Romain!) qu’en 2012.

Performances Hommes 2012 (incomplet)Et vous? Quelle est votre meilleure performance par rapport au temps du vainqueur sur une course où il y avait plus de 50 000$ de bourses?

Bon maintenant fini les niaiseries, je commence ma prépa « Challenge O2 » dès demain!!!

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