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Pierre-Yves Gigou – Triathlète

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Browsing Category Compétitions

Abandon ou La dure Loi du sport

août 16, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Un an de préparation pour ÇA!

Après avoir pleuré à chaudes larmes suite à cet échec, j’en suis maintenant rendu à essayer de comprendre. Comprendre comment j’ai pu rater mon coup à ce point-là.

Toute l’année j’ai travaillé très fort, j’ai été rigoureux tant au niveau de l’entraînement que de la récupération, j’ai fait preuve d’abnégation et de détermination. Cette course était tellement importante pour moi. Pour plusieurs raisons sur lesquelles je reviendrai ultérieurement, c’était LA compétition qui devait être le point culminant de ma carrière d’athlète, où je devais exprimer un niveau de performance que je ne retrouverais sans doute jamais.

J’aurais mérité un dénouement  plus heureux.
Mais que voulez-vous, lorsque les jambes ne veulent plus, lorsque la vitesse et la puissance diminuent inexorablement, on a beau aller chercher dans ses dernières ressources mentales pour mettre une dent en moins ou relancer la fréquence de pédalage, c’est en vain, la fatigue finit toujours par te rattraper.

La journée avait très mal commencé en natation. Après 300-400m, j’ai senti mes bras devenir très lourds. Je me suis acharné pour rester au contact du groupe « 56 minutes » mais c’était de pire en pire. Je descendais de groupe en groupe. Lorsque tous les hommes furent passés, ça a été au tour de filles, puis des groupes d’âge de me doubler. J’ai alors réalisé que mes mains commençaient à s’engourdir. C’est à ce moment là que j’ai compris que sous mon wetsuit, les manches de mon maillot faisaient un garrot au niveau de mon biceps, bloquant la circulation sanguine. Compte tenu de la température annoncée (chaud) j’avais décidé au dernier moment de mettre ma tenue 2 pièces.  Quelle erreur de ne pas l’avoir testée au préalable! Je sortirai de l’eau en 1h00min45″, très loin de mes objectifs et de mon niveau actuel.

Sur le vélo, les jambes n’étaient pas top, mais après 40km, j’ai commencé à me mettre dans le rythme et à revenir sur quelques pros, chassant un groupe de 6 situés à 3min et sur lequel je revenais progressivement. J’ai bouclé mon 1er tour en 1h20, dans le temps de passage prévu initialement. Avec la chaleur, je me doutais que le 2ème tour serait plus rapide que le premier et je m’alignai donc avec confiance sur un temps de 4h40 en vélo. J’avais espoir de recoller sur la 117 pour pouvoir me placer dans le train et commencer à penser à la course à pied.

Mais ma tête et mon corps en ont décidé autrement : dans les 10 km qui ont suivi le demi tour ma puissance a commencé à baisser, autant sur le plat que dans les côtes. Je n’étais pas spécialement fatigué musculairement et mes réserves énergétiques étaient encore très bonnes. Je n’avais pas non plus de douleurs. Ça ne voulait juste plus. Un autre 10km m’a confirmé que j’étais complètement cuit. J’avais peine et misère à pousser 215w. Les 15km pour revenir à la zone de transition m’ont paru interminables et, arrivé au début du chemin Duplessis, j’ai mis le flasher à gauche direction l’hôtel. Je n’avais clairement pas l’énergie pour courir un marathon correctement. J’étais là pour faire une place, pas pour « finir » un Ironman.

Je suis donc là, dans une chambre d’hôtel à essayer de comprendre : pourquoi? Après 10 ironman, dont certains avec à peine quelques jours de taper, et d’autres avec un état de fatigue physique et mentale important (préparation physique + coaching) je n’ai jamais connu une telle défaillance après seulement 5 heures de course.

Ma préparation était certes ambitieuse (camp d’entraînement + triathlon de l’Alpe d’Huez), mais mon résultat à l’Alpe (8e) montre qu’avec seulement 3 jours de récup j’avais très bien assimilé le camp d’entraînement. Et les résultats de Mary-Beth Ellis (victoire à Mont-Tremblant aujourd’hui), de Ema Pooley (victoire à l’Embrunman hier), de James Cunama (2e à Embrun) et de quelques autres athlètes ayant participé à l’Alpe d’Huez sont la preuve que la formule fonctionne!

Je pense que le problème a été la vilaine gastroentérite  qui ma cloué au lit pendant 6 jours sans pouvoir rien manger la semaine passée, à mon retour de France. Immédiatement après ma performance à l’Alpe. Autant dire que mon système à été particulièrement éprouvé durant cet épisode de gastro durant lequel j’ai perdu environ 7kg. J’étais complètement vidé.  Depuis lundi j’ai beaucoup mangé afin de reprendre des forces (parfois je me levais 2 fois par nuit!), et j’étais confiant d’arriver sur la ligne de départ avec 100% de mes moyens même si les sensations à l’entraînement étaient assez mitigées. Il faut croire que cette gastro aura laissé plus de traces que je ne le pensais.

Même si cette échec est difficile à avaler, il y a des choses pires que ça dans la vie. Et puis les très belles performances de mes coéquipiers Caroline St-Pierre (10e, 9h55) et Jérôme Bresson (9h09), me mettent un peu de baume au coeur. Je crois même que je vais aller encourager les derniers finishers sur la ligne d’arrivée.

Ironman Mont-Tremblant : ça passe ou ça casse!

août 15, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Dimanche matin, à 6h36, je prendrai le départ de l’Ironman Mont-Tremblant. Ce sera ma 4e participation en 4 éditions à cette  compétition. Contrairement aux précédentes éditions où l’objectif était simplement d’obtenir ma qualification pour Kona, cette année mes objectifs sont radicalement différents : je suis à Tremblant pour faire une place!

Cela fait maintenant presque une année que je « fais le métier » comme un athlète professionnel. Pour cela, j’ai diminué mon implication en tant qu’entraîneur (je ne suis plus entraîneur au Rouge et Or triathlon) et je coache seulement quelques athlètes à distance. Ces dispositions me permettent de gérer mon emploi du temps comme je le souhaite, et ce à n’importe quel endroit de la planète où une connexion wifi est possible. Ma priorité quotidienne consistait donc à nager, rouler, courir et surtout à dormir, manger, m’étirer, me masser ou me faire masser. Alors qu’en 2014 je m’étais entraîné en moyenne 16h par semaine, depuis le mois de mars, je tourne  à plus de 20h d’entraînement par semaine, avec certaines semaines à plus de 40h. Bref, j’ai eu des conditions parfaites pour me préparer à performer.

Le revers de la médaille, ce sont les sacrifices financiers et le stress que cela représente. Comparés à un total de gains de course s’élevant à 400 euros cette année, les 100 000$ en bourse dimanche sont particulièrement attirants. Un top 5 me permettrait de rembourser les 1100$ investis dans ma licence professionnelle ainsi que de finir la saison honorablement. Au regard de la start-list et de mon niveau de forme actuel, le top 3 (mon objectif de début de saison) me semble impossible à atteindre et je préfère me raccrocher à un objectif réaliste.

Pour rentrer dans le top 5, il va falloir descendre sous les 9h et s’approcher de 8h50. L’objectif est donc de faire 1h en natation+t1, 4h45 en vélo+t2 et 3h en course à pied. En termes de stratégie, j’espère nager dans un petit groupe composé entre autres de Sanders et de Patrice Brisindi, puis je donnerai tout pour rester à vélo avec Sanders durant le premier tour, en espérant rapidement pouvoir rejoindre le groupe de tête. En course à pied, je compte passer le premier demi-marathon en 1h30, et j’essaierai d’accélérer au début du 2e tour. Mon principal adversaire sera alors la chaleur exceptionnelle annoncée demain (température ressentie de 37°C). Je m’attends à ce que les 10 derniers kilomètres soient très durs, mais si j’explose, je n’aurai pas de regrets à avoir car j’aurai tenté le tout pour le tout.

Vous pourrez suivre ma performance sur Ironman Live grâce au capteur GPS dont tous les PROs seront munis.

Lien vers mon entrevue à Salut Bonjour (TVA)

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Crédit photo : André Bélanger. Matériel vélo : Cadre LG Tr1, pédalier Rotor Flow - Qring 54-42, roues Corima, pédaler Look/Polar Power, boyaux Continental Podium TT, groupe Ultégra Di2, guidon Pro Missile, Selle Adamo.

Crédit photo : André Bélanger. Matériel vélo : Cadre LG Tr1, pédalier Rotor Flow – Qring 54-42, roues Corima, pédaler Look/Polar Power, boyaux Continental Podium TT, groupe Ultégra Di2, guidon Pro Missile, Selle Adamo.

Veille de course avec Jacques Galarneau (speaker) et Christian Triquet (Merrell Canada)

Crédit photo : Robert Mahaits. Veille de course avec Jacques Galarneau (speaker) et Christian Triquet (Merrell Canada)

 

 

Triathlon de l’Alpe d’Huez

août 8, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Après avoir achevé la première partie de mon programme de compétition (Challenge Quassy–70.3 Mont-Tremblant– Challenge St-Andrews) sur une fausse note, une rapide analyse m’a appris que j’avais besoin de repos.  Alors que je cherchais à optimiser chaque petit détail de ma préparation, ma quête de performance au cours des derniers mois avait viré à l’obsession!  Et ce stress physique et psychologique permanent avait fini par nuire à mon entraînement.

Mon voyage en France était donc l’occasion parfaite de décrocher et d’oublier la déprime post St-Andrews! Le plan était de passer une première semaine chez mes parents à l’occasion du mariage de ma cousine puis de passer 2 semaines dans les Alpes.

Ma première semaine d’entraînement dans le Loir-et-Cher (41) fut laborieuse dans tout les sens du terme, avec même parfois de gros passages à vide lors de certains entraînements. Mais j’ai gardé mon calme et j’ai persévéré pour finalement retrouver de meilleures sensations à mon arrivée dans les Alpes. Le plan était alors de m’entraîner le plus possible la première semaine, puis de me reposer la 2e semaine avant de participer bon an mal an avec les jambes du jour au triathlon de l’Alpe d’Huez, pour ensuite « peacker » le 16 août lors de l’Ironman de Mont-Tremblant où l’objectif est toujours de faire un podium.

Au fil des jours (et des cols), j’ai vite retrouvé un niveau de forme très intéressant et réalisé un important volume (41h) dont une grande part à une intensité proche ou supérieure à mon intensité sur ironman. J’ai également eu l’agréable surprise de retrouver très rapidement mon « coup de pédale » en montagne grâce à mes plateaux Rotor Qring (oval). En fait, ces plateaux permettent de très bien passer les points morts , me permettant dès les premiers jours en montagne d’adopter une bonne fréquence de pédalage et m’évitant quelques courbatures spécifiques à ce type de terrain.

Un paysage à "couper le souffle" (l'altitude aussi)

Un paysage à « couper le souffle » (l’altitude aussi)

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Le triathlon longue distance de l’Alpe d’Huez n’étant pas un objectif prioritaire, je ne me suis accordé que 3 jours de repos avant cette épreuve que j’avais déjà complétée en 7h22 en 2008. Sur ce parcours extrêmement exigeant, je n’avais aucune idée de la façon dont allait réagir mon corps à l’accumulation de fatigue, et je m’étais donc préparé à vivre une journée de galère. De toute façon, je me doutais que sur la quarantaine d’athlète élite engagés, une bonne moitié serait dans le même cas de figure.

Un parcours "exigeant"

Un parcours « exigeant »

 

Natation : 2500m (2 tours)- environ 33′

Le départ de natation se faisait dans le lac du Verney, au pied de la station de Vaujany. Tel que prévu, le départ de masse est chaotique et la première bouée est l’occasion d’une bonne bousculade. J’arriverai à sortir indemne en passant à l’intérieur. Je décide d’employer la même stratégie pour la 2e bouée : et ça passe! Un rapide coup d’oeil me montre que ma stratégie était la bonne et que j’ai ainsi gagné un temps précieux sans avoir à forcer l’allure. Je m’installe confortablement dans les pieds d’un élite et je ne quitterai pas ce groupe jusqu’à la toute fin du 2e tour.

Départ de masse

Départ de masse! Crédit photo : Thierry Sourbier

Cyclisme : 117km – 3h59 – STRAVA

Je n’ai alors aucune idée de ma position même si j’ai l’impression qu’il ne reste plus beaucoup de vélos dans ma rangée. Par précaution car le temps est incertain, je prends quand même le temps de mettre mes manchettes et de glisser une feuille de « couverture de survie » dans mon tri-suit et je m’élance dans le long faux-plat descendant jusqu’à Séchilienne. Même si elle ne me permet pas de générer autant de puissance que sur mon vélo de TT, ma position sur les aérobarres est extrêmement rapide (et aéro). Ça roule entre 45 et 55km/h!  Comme en France la distance légale pour le drafting est de 7m, je comprends vite qu’il est inutile de faire des efforts à ce moment de la course et je me résigne à rester dans un train jusqu’à la première difficulté du jour : l’Alpe du Grand-Serre (15km à 6,5%). Dès le pied de l’ascension, je décide d’attaquer pour faire le ménage et un 20min à 360w me permet de me retrouver en 6e position de la course. C’est à ce moment là que mes bronches décident de me lâcher et que je commence à faire l’asthme à l’effort. L’altitude n’aidant pas, je me vois contraint de baisser l’allure et je vois un train d’une douzaine de cycliste me dépasser. Ne voulant pas risquer de pénalité, je rétrograde pour me placer en queue de wagon et puis je relance pour basculer avec le groupe. Malheureusement, quelques wagons ayant sauté, cela ne suffira pas et je me retrouverai tout seul pour faire la descente. Ce n’est qu’après un gros effort dans la côte de la Morte que je reviendrai au contact avec le groupe et ré-intégrerai le top 10.

Facile!

Facile! Équipement vélo : cadre Louis Garneau Gennix R1 Dream Factory, groupe Dura-ace mécanique 11v (11-28), pédalier Rotor Flow compact (52-36), guidon Easton Ec70 et aérobars Hed carbon modifiées, roues Corima 72mm (1400g), boyaux Continental Podium TT 22mm à l’avant et Compétition 23mm à l’arrière,  pédales Kéo Power, selle Spécialized Romin.

Un peu avant le début de col d’Ornon, un rapide coup d’oeil m’apprend que mes adversaires sont « collés » et c’est tout naturellement que je me détache du groupe avec 2 autres concurrents au pied du col d’Ornon. Je suis un peu trop pesant pour grimper très vite lorsque la pente dépasse 6%, mais dans du 3-4% je me régale. Même si les jambes sont bonnes je préfère laisser filer mes 2 compères dans les dernières rampes du col d’Ornon afin de me préserver pour la montée finale vers  l’Alpe d’Huez. Je concède alors une bonne minute que je suis assez confiant de pouvoir reprendre lors de la descente. Et effectivement, après une descente à fond de train je les rattraperai dans le tout dernier lacet de la descente sur Bourg d’Oisons, au pied du col de l’Alpe d’Huez. Je me sens bien dès les premiers virages, mais par chance mon capteur de puissance me rappelle à l’ordre car il y en a quand même 21 à aligner…. Après quelques minutes, j’assiste d’ailleurs à une grosse défaillance d’un de mes adversaires, quasiment à l’arrêt (et je dois avouer que moi non plus je ne vais plus très vite). Par prudence, je laisse donc filer l’autre concurrent et je me retrouve complètement seul avec mon compteur de vélo : il reste au moins 45 minutes d’ascension!!! Je suis alors 7e. Et comme dans les 2 précédents col, à partir de 1400m d’altitude, je commence à faiblir. Les derniers km me semblent une éternité et je m’accroche au fait que les watts ne sont somme toute pas si mal. Finalement, c’est seulement arrivé au parc à vélo que je réalise qu’il faut encore courir…

Virage N°2!

Virage N°2! Crédit photo : Thierry Sourbier

Course à pied : 22km (1900m d’altitude) : env. 1h30 – STRAVA

En descendant du vélo, j’ai comme le feeling que ça va être dur… et finalement, même si les  jambes courent un peu carré, elles ne sont pas en si mauvais état. En revanche, dans les premiers 3km de faux-plat montant vers le col de Sarenne, la pompe s’affole : je cours à 4’30 du km et pourtant j’ai l’impression d’être à Vo2Max! Le demi-tour aura au moins le mérite de m’informer que mes adversaires sont dans le même état que moi et que je n’ai que 5 minutes de retard sur la tête de course. Dans la descente, je suis incapable de prendre de la vitesse et je me fais dépasser par l’américain DePhillipis (qui finira en 3e position). Je n’exagère pas en disant que le gars court 2x plus vite que moi! Après 7km, j’ai toujours le souffle court et je me vois mal faire 3 tours comme cela. Quelques crampes et l’arrivée de quelques concurrents revenant de l’arrière ont le mérite de me sortir de ma torpeur : je ne me suis pas tapé 3 cols à vélo pour exploser en course à pied! Étonnamment, à l’entame du dernier tour, je contrôle beaucoup mieux ma respiration et je suis en mesure de relancer l’allure. Je rattrape 1, puis 2 concurrents que je distance facilement. De peur que les crampes reviennent, et parce que je n’aperçois pas de concurrents en avant, je me contreins à mettre le frein. Et voilà que la ligne d’arrivée arrive déjà! Ben zut alors, je me sentais bien pour faire un 4e tour! À n’y rien comprendre!

Avec un temps de 6h06 je m’empare d’une belle 8e place et de la bourse qui va avec (enfin!). Compte tenu du contexte d’entraînement, le temps et la place me satisfont entièrement! Il ne reste plus qu’à surcompenser pour l’Ironman de Mont-Tremblant.

 

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De son côté, Valérie a « cassé la baraque » sur le vélo avec un temps de 4h30! Ce qui lui permet de prendre également la 8e position chez les femmes. Je suis très impressionné par cette performance, d’autant plus qu’elle s’était entraînée plus d’une trentaine d’heures en ma compagnie la semaine précédente!

Le podium masculin

Le podium masculin

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Le podium féminin

 

 

 

 

 

 

 

 

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70.3 Mont-Tremblant : mon 1er 70.3 Pro

juin 23, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Dimanche dernier, je prenais pour la 7e fois le départ d’un triathlon longue-distance à Mont-Tremblant. Malgré les 1000km nagés, pédalés et courus en compétition sur ce parcours (et encore plus à l’entraînement), ce 7e « Mont-Tremblant » avait une connotation particulière puisque c’était mon premier 70.3 en tant qu’athlète professionnel!

L’objectif principal était avant tout de rentrer dans les bourses afin de non-seulement rentabiliser les 1100$ de frais d’inscription payés à Ironman pour la saison 2015 mais surtout pour payer la carte de crédit qui commence à déborder…

Grille de Prix  Ironman et 70.3 2015

Grille de Prix Ironman et 70.3 2015

À plusieurs reprises sur 70.3 et Ironman j’ai réalisé des performances chez les groupes d’âge qui m’auraient permis de recevoir des bourses si j’avais couru chez les professionnels. Par conséquent, ce n’était pas utopique de ma part de travailler à temps partiel de façon à accorder davantage de temps à mon entraînement et de compter sur mes performances pour compléter mes revenus. J’avais donc organisé mon calendrier de course en conséquence.

Malheureusement, le Challenge Quassy ayant supprimé ses bourses quelques semaines avant l’événement, cette victoire ne m’a rien rapporté mis à part les 10$ que j’avais pariés avec Julien.

Considérant l’investissement mis dans mon entraînement ses derniers mois et les bonnes sensations ressenties à l’entraînement ainsi qu’au Challenge Quassy, je ne m’avançais pas trop en visant autour de 4h05, ce qui me donnait de bonnes chances de rentrer dans le top 8 de cette course où 60 000$ était en jeu.

70.3 Mont-Tremblant 2012

70.3 Mont-Tremblant 2012

70.3 Mont-Tremblant 2013

70.3 Mont-Tremblant 2013

70.3 Mont-Tremblant 2014

70.3 Mont-Tremblant 2014

J’ai vite déchanté lorsque j’ai reçu la startlist et que j’y ai vu un grand nombre de gros noms tels que Tim Don, Richie Cunningham,  Kyle Butterfield, Jesse Thomas, Paul Ambrose ainsi que quelques jeunes figures montantes du triathlon longue distance tels que James Seear ou les Ontariens Cody Beals (vainqueur à Eagleman la semaine précédente), Taylor Reid et Lionel Sanders qui faisait figure de grand favori.

J’avais néanmoins l’intention de vendre chèrement ma peau! Je savais que dans tout les cas, j’aurais fort à faire juste pour essayer de rattraper le Québécois d’origine Cédric Boily, auteur d’un très bon début de saison et avec qui j’ai un compte à régler à Mont-Tremblant.)

Mont-Tremblant 2012, Cédric : 1 / PY : 0

Mont-Tremblant 2012, Cédric : 1 / PY : 0

Natation : 27:00 (1:25/100m)

Après un bon départ, j’ai intelligemment relâché mon effort pour ne pas me mettre en sur-régime et rester avec des nageurs de mon niveau. J’ai nagé toute la première partie du parcours au côté d’un athlète que je suspectais (avec raison) être Lionel Sanders. Par la suite Patrice Brisindi (en compagnie de Sacha Cavalier) nous a rattrapés et a pris le devant du groupe pour la 2e moitié du parcours. Très efficace sur ma nage tout au long du parcours, j’ai réalisé là mon meilleur temps de natation sur un 70.3, en adéquation avec les progrès (techniques) réalisés à l’entraînement.

Pour la petite histoire, quelques semaines avant la course, lorsque j’ai appris à Lionel que je faisais aussi cette course il m’avait dit :  « Cool, on va pouvoir nager ensemble et faire un train à vélo pour remonter sur la tête de course! ». Je m’étais alors dit  exactement la chose suivante :  « Mouais… admettons que je sorte de l’eau avec, puis admettons que j’arrive à le suivre de la zone de transition, encore faudra-t’il être en mesure de lâcher les 350w (voier plus) nécessaires. » Et comme de juste, je me suis fait lâcher dans les 800m de zone de transition. LOL.

Mes temps de transitions

Mes temps de transitions

Temps de transitions de Lionel Sanders

Temps de transitions de Lionel Sanders

Cyclisme : 2:14:29 (311 watts) STRAVA

Dès le début du vélo, j’ai vu Sanders partir comme une fusée et je n’ai fait aucun effort pour rester avec lui. J’aurais bien voulu essayer, mais je n’avais tout juste pas les jambes pour. Rapidement, Sacha a pris les devants et m’a distancé malgré le fait que je forçais plus qu’à mon habitude à ce moment-là de la course. Je ne me suis pas inquiété et je l’ai finalement rattrapé et dépassé à l’occasion d’une descente. Rendu au 1er demi-tour, je m’aperçois que l’écart avec mes poursuivants s’est creusé, et qu’à part le groupe de tête déjà loin devant, il ne reste qu’Antoine Jolicoeur-Desroches qui est esseulé à 2 minutes en avant ainsi que Cédric et Gerlach à 3 minutes en avant. J’espère alors que le parcours vallonné des 40 derniers kilomètres de vélo va jouer en ma faveur, mais je sens que mes jambes sont déjà mal en point. Alors que d’habitude j’ai une très bonne réserve de puissance, ce qui me permet d’aller chercher du temps dans les côtes, cette fois ci c’est l’inverse et je peine à changer de rythme à la moindre difficulté. J’ai constamment l’impression d’être à bloc et finalement je ne parviendrai à revenir sur Antoine (auteur d’une superbe performance) qu’à la toute fin du parcours tandis que l’écart avec Cédric est resté le même.

Au final, mon temps de vélo est 2min30 plus lent que l’an passé sur le 70.3 et 1min plus lent qu’au championnat du monde où j’avais pourtant connu une sévère défaillance sur la fin du parcours. Avec 311w, c’est aussi 7 watts de moins qu’à Quassy malgré un effort (mental) de ma part beaucoup plus grand. Ce que je m’explique difficilement, c’est que c’est seulement 10 watts de moins que Jesse Thomas (qui est quand même relativement grand) et qui a pourtant roulé 6min30 plus vite que moi. L’effet du drafting à 12m ne dois pas être étranger à cela. Et si mon temps de vélo est loin de celui du pack de tête, il est à une éternité du 2h02 (350w) de Sanders.

Crédit photo : André Bélanger. Matériel vélo : Cadre LG Tr1, pédalier Rotor Flow - Qring 54-42, roues Corima, pédaler Look/Polar Power, boyaux Continental  Podium TT, groupe Ultégra Di2, guidon Pro Missile, Selle Adamo.

Crédit photo : André Bélanger. Matériel vélo : Cadre LG Tr1, pédalier Rotor Flow – Qring 54-42, roues Corima, pédaler Look/Polar Power, boitier de pédalier/galets SCYS, boyaux Continental Podium TT, groupe Ultégra Di2, guidon Pro Missile, Selle Adamo.

Course à pied : 1:20:54 (3:50/km)

L’objectif initial était de tenir entre 3:37 et 3:42/km sur le demi-marathon. Après quelques kilomètres, j’ai rapidement vu que ça allait être impossible cette journée là et j’ai donc adopté une stratégie axée sur mes sensations avec un premier 10km en contrôle pour ensuite faire le gros de mon effort entre le 11e et le 16e kilomètres pour au final rester sous les 1h20. Les 5 derniers kilomètres ont été très pénibles (4:02/km) et j’ai passé la ligne d’arrivée avec le sentiment d’avoir tout donné avec un temps de 4h06min43, soit en 10e position.

Crédit photo : JC Lagacé

Crédit photo : JC Lagacé

Résultats 70.3 Mont-Tremblant 2015

Résultats 70.3 Mont-Tremblant 2015  (Cédric : 2 / PY : 0)

À ceux qui me demandent si je suis content de ce résultat, je leur réponds qu’il s’agit de mon record sur le parcours et d’un temps correspondant à mes attentes et à mon niveau actuel. Si je n’ai pas eu une mauvaise journée, je n’ai pas eu non plus une excellente journée. Par contre, ce que je suis forcé de constater, c’est que malgré de nombreux sacrifices et efforts, je suis à 5 minutes (ce qui, à mon niveau est énorme) de pouvoir aller chercher un 500$ de bourse et que je termine à plus de 9% du temps du vainqueur du jour Lionel Sanders.

Crédit photo : Erin McDonald. De gauche à droite moi-même, Cody Beals, Thomas Gerlach, Lionel Sanders, Taylor Reid, Kyle Butterfield

Crédit photo : Erin McDonald. De gauche à droite moi-même, Cody Beals, Thomas Gerlach, Lionel Sanders, Taylor Reid, Kyle Butterfield

Je tiens à féliciter mes athlètes et mes co-équipiers de l’Équipe Merrell-LG qui ont réalisé de superbes performances à Tremblant, et plus particulièrement ma blonde qui, ironie du sort, termine 8e de son 1er Demi-Ironman et empoche une qualification pour les championnats du monde de 70.3 qui auront lieu en Autriche en Août prochain.

Photo d'équipe avec la gang de Merrell Canada

Photo d’équipe avec la gang de Merrell Canada

Je tiens à remercier mes sponsors sans qui l’aventure serait impossible. J’ai une pensée particulière pour les employées de Merrell Canada qui ont appris la semaine passée que les bureaux de St-Sauveur et de Montréal vont fermer leurs portes en décembre prochain. J’ai eu la chance de côtoyer cette équipe débordante d’enthousiasme à de nombreuses reprises au cours de ces dernières années et j’ai pu voir à quel point elle était compétente. Quelle tristesse!

Je remercie aussi ma belle famille qui a fait le déplacement avec nous et qui a fourni un soutien considérable toute la fin de semaine : )

Victoire au demi-ironman Challenge Quassy

juin 12, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

La préparation

Après un hiver que je qualifierais de « réparateur », un printemps « rigoureux » m’a permis de retrouver de bonnes sensations telles que je n’en avais pas eues depuis le printemps 2013.

Les choses sérieuses ont commencé au mois de mars avec deux semaines de camp d’entraînement en Floride (Delray) avec l’équipe cycliste Garneau-Québécor (que je remercie pour leur accueil). Entre les « Boca ride » du mardi et jeudi soir, les «Mike’s ride » du samedi et dimanche matin, auxquels se sont ajoutés un gran-fondo et un criterium, on peut dire que le camp a été particulièrement douloureux et dévastateur. Et non seulement les gars étaient beaucoup plus forts que moi, mais ils étaient aussi beaucoup mieux préparés. Ces 1300km de vélo réalisés à très vive allure ont été enrichissants et m’ont rapidement permis de retrouver un niveau compétitif.

Par la suite, j’ai eu la chance de passer le mois complet à Sherbrooke où mes conditions d’entraînement sont très nettement meilleures que celles que j’ai à Québec. J’ai ainsi pu reprendre la natation en toute sérénité, retrouver mon meilleur niveau en course à pied, et continuer de progresser en cyclisme sur un terrain de jeu idéal pour préparer mon premier objectif de la saison : le Challenge Quassy.

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Camp d’entraînement avec l’équipe Merrell-LG en Estrie

Pourquoi…si…

Le « Challenge » Quassy (Connecticut), anciennement « Rev3 » Quassy, est réputé pour son parcours vélo très difficile ainsi que pour son plateau d’athlètes très relevé. Le plan était donc de continuer à s’entraîner fort début mai, puis de commencer à récupérer pour « peaker » pour cette épreuve. C’est à ce moment là qu’à mon grand désarroi  Challenge a décidé de supprimer les bourses offertes aux athlètes professionnels sur cette épreuve. Que faire? Je me suis immédiatement inscrit au 70.3 Raleigh auquel je pensais pouvoir descendre en auto avec Antoine Joliceur-Desroches mais finalement, ce dernier n’y allant plus, je n’avais pas d’autre option que d’y aller en avion. Quand j’ai vu que la température au Québec ne se réchauffait pas et considéré la température étouffante qu’il faisait à Raleigh, j’ai vite compris que si j’investissais de l’argent dans un billet d’avion, ce serait à perte. J’ai donc décidé de poursuivre ma préparation en vue du 70.3 Mont-Tremblant, tout en participant à Quassy sans en faire un objectif prioritaire.

« Race Day »

Après un bon départ en natation, je me suis rapidement laissé glisser dans les pieds de Frédéric Bouchard qui est habituellement un meilleur nageur que moi. Après quelques centaines de mètres, un rapide coup d’œil m’a permis de constater que j’étais encore avec le groupe de tête. À mi-parcours, Fred a décidé d’accélérer un peu l’allure et, ayant repris l’entraînement en natation depuis peu, j’ai préféré laisser filer plutôt que de me mettre dans le rouge au point de voir ma technique se dégrader dramatiquement. Je suis sorti de l’eau en 29 minutes, à 1 minute du groupe de tête.

Les premiers kilomètres furent pénibles et je sentais que les jambes avaient du mal à ouvrir. Sans nul doute des restes du Grand-Prix de Charlevoix auquel j’avais pris part la fin de semaine précédente. À défaut d’avoir eu le temps de faire la reconnaissance du parcours, j’avais appris par cœur le dénivelé positif de parcours et je savais que de nombreuses côtes étaient au programme. Du coup, cela ne m’a pas stressé plus que ça car je savais que je pourrais me reprendre plus tard.

Cela m’a pris une trentaine de kilomètres pour revenir sur la tête de course. Je suis alors resté 1 ou 2 minutes en arrière pour jauger mes adversaires, puis j’ai décidé de passer en avant dans la première longue descente. Après quelques virages, j’ai vite constaté qu’il n’y avait plus personne en arrière. Les sensations étant bonnes,  j’ai donc poursuivi mon effort jusqu’au pied de la première longue côte (15min) que j’ai montée à vive allure (380w) pour continuer à creuser l’écart. Au km 65, un aller/retour m’a permis de constater que j’avais maintenant 6 minutes d’avance sur mon poursuivant le plus proche. Comme les côtes continuaient à s’enchaîner les unes après les autres et que mes jambes ne montraient aucun signe de fatigue, j’étais alors très confiant à l’idée de poser le vélo avec une confortable avance sur mes concurrents.

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Au départ de la course à pied, n’ayant aucune idée de mon avance, j’ai tout de suite adopté un bon rythme. Là encore, je me suis rendu compte que le parcours est vraiment casse-pattes. Et plus les kilomètres défilent, plus les côtes sont longues et abruptes. Le demi-ironman de Quassy n’est décidément pas un triathlon pour les doux.

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Arrivé à mi-parcours, un bénévole m’annonce alors que j’ai posé le vélo avec 11min30 d’avance. Et comme je viens de passer le premier 10km en 37:08, un rapide calcul me dit qu’à moins d’une très grosse défaillance de ma part aucun coureur aussi bon soit-il ne pourra jamais revenir sur moi. Je peux donc me permettre de relâcher l’allure et de savourer les 10 derniers kms me conduisant à la ligne d’arrivée. Voilà qui débute bien la saison!

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Certains diront, et avec raison, que le calibre n’était pas aussi fort que d’autres années, mais je pense avoir néanmoins gagné avec la manière, avec à l’arrivée près d’une quinzaine de minutes d’avance sur un athlète tel que Chris Thomas. Dans tous les cas, il s’agit de ma victoire la plus prestigieuse.

Rétrospective sur l’année 2014

janvier 2, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Une année faste ! Voici ce que l’on pourrait penser à première vue. Que ce soit au championnat Nord-Américain Ironman de Mont-Tremblant (7e) ou au championnat du monde Ironman (38e), j’y ai dépassé les attentes que je m’étais fixées. Et pourtant, ceux qui me connaissent savent que 2014 fut une année particulèrement éprouvante.

Autant pour changer une routine pré-établie depuis plusieurs année, que dans la hâte d’effacer ma déconvenue de Kona 2013 (abandon sur blessure), j’avais pris le pari de complètement chambouler ma préparation annuelle afin d’être compétitif  aussi bien l’hiver (pentathlon des neiges et triathlons d’hiver), qu’en été. N’ayant pas la disponibilité pour m’entraîner autant que mon niveau pourrait l’exiger, je voyais là une façon de maintenir un niveau constant tout au long de l’année plutôt que de faire le « yoyo » et de devoir faire des pieds et des mains au printemps afin de revenir au (haut) niveau l’été.

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Au mois de Décembre 2013 je m’entraînais déjà 2 à 4 fois par jour en nat, vélo, course, ski de fond, raquette, patin et muscu et je suis arrivé début janvier en super forme physique. C’est là que tout a commençé à mal aller, enchaînant les blessures (tendinites, déchirure) et les maladies (otites, sinusites et nombreuses pharyngites), le tout accompagné d’un niveau de fatigue très élevé (accompagné de problèmes d’hypotension). J’ai néanmoins réussi à obtenir une 5e place au pentathlon malgré une déchirure du gastroc lors de la 2e épreuve. Ainsi s’est terminée ma saison hivernale.

 

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Par chance, début avril, j’ai eu l’occasion d’aller encadrer le groupe d’entraînement du club des Rapides à Cozumel. Le soleil et le volume de vélo à très basse intensité m’a beaucoup aidé à me remettre sur la track et m’a permis d’avoir un printemps assez « studieux ». Après une contreperformance au 70.3 de Eagleman, où j’ai alors manqué une première tentative de qualification pour Kona, j’ai alors compris que dans mon état, c’était avant tout de repos dont j’avais besoin. Et donc 2 semaines de repos plus tard, je réalise une 5e place inespérée au 70.3 de Mont-Tremblant.

 

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La leçon est bien rentrée, alors plutôt que de commencer ma préparation pour l’ironman de Mont-Tremblant, je décide de temporiser et d’attendre la mi-juillet avant de me remettre au travail. J’ai alors réalisé mes trois meilleures semaines d’entraînement de l’année, avec l’impression de bien récupérer et de bien surcompenser entre chaque entraînement. Durant cette période, je ne ferais aucune folie et m’assurerais de faire seulement le minimum requis à chaque entraînement tout en optimisant la récupération. Et après un « taper » un peu plus long qu’à mon habitude (2 semaines), je me sens suffisamment prêt et  reposé pour pouvoir prétendre me qualifier à l’Ironman de Mont-Tremblant. Et encore une fois, je réalise une performance bien au-delà de mes espérances : 7e et premier amateur en 9h08, et le tout dans une facilité déconcertante.

 

Un bel accueil à l'arrivée

Un bel accueil à l’arrivée

Je me dis alors que la fatigue ressentie en début d’année est derrière moi, et je fais le forcing pour retrouver des qualités de vitesse qui me permettraient d’obtenir un podium au championnat du monde 70.3, trois semaines plus tard. Mon niveau de forme s’améliore, mais pourtant le jour J, après 75 km de vélo, je tombe subitement en « panne sèche ». Plus rien! Je suis contraint de rallier avec peine et misère la ligne d’arrivée au petit jog. Rien n’explique cette contre-performance, d’autant que, 3 jours plus tard, je participe au Raid Aventure Gaspésie sur 4 jours. Si l’expérience est un peu risquée en vue des championnats du monde ironman, c’est l’occasion d’avoir beaucoup de plaisir en réalisant une grosse charge d’entraînement « en dehors des sentiers battus »  tout en découvrant un nouveau sport.

 

Redoutant une blessure aussi bien que la fatigue et à l’image de la préparation pour Mont-Tremblant, le reste de la préparation pour Kona se déroulera dans  la sobriété et l’emphase sera de nouveau mise sur la récupération. Le déroulement de la course sera le reflet de ma préparation : après une natation où j’étais très confortablement installé dans les pieds, je ne prendrais absolument aucun risque sur le vélo en me contentant de « tourner les jambes » sur le retour et je resterais en contrôle de ma course à pied tout au long du marathon, inhibé par la peur d’une défaillance soudaine. Sans la manière, le résultat est pourtant bluffant : 9h06 et 38e overall (3e 25-29).

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Quel constat et quelles leçons tirer de la saison 2014? Tout d’abord, il faut reconnaitre que je n’ai pas eu le même plaisir que ces dernières années. Ce que j’aime avant tout dans le triathlon, c’est l’entraînement, c’est le dépassement personnel et c’est aussi la dimension extraordinaire que revêt la préparation pour la distance Ironman. Or en 2014, mon corps ne me permettait pas cette démesure. Surfant sur les acquis, et gérant quasi-quotidiennement une fatigue chronique et de multiples « bobos »,  je n’ai eu que trop rarement l’occasion d’aller titiller mes limites physique. Et pourtant mes résultats en compétition furent à la hauteur, voire meilleurs que mes performances passées. J’explique cela par une plus grande maturité quant à ma gestion de course et surtout parce que les adaptations physiologiques bâties lors des saisons antérieures semblent ne pas nécessiter autant d’investissement qu’on ne le pense pour perdurer dans le temps. Cette saison confirme l’importance d’écouter son corps au jour le jour. Plus que jamais, c’est ce que j’ai fait tout au long de la saison, et je suis convaincu que c’est ce qui m’a permis d’obtenir de si bons résultats malgré des conditions difficiles. D’autre part, j’ai appris à quel point la coupure hivernale peut avoir de l’importance quant aux performances à venir : faire une double saison (hiver+été) peut s’avérer une expérience intéressante, mais il ne faut pas négliger l’impact négatif que pourrait avoir votre saison hivernale sur la saison estivale.

Une chose est certaine, si je veux poursuivre ma progression, je devrai impérativement reprendre l’entraînement en 2015 en meilleure santé!

À suivre dans « Perspective 2015″…

Mon 8e championnat du monde a une saveur très particulière!

septembre 6, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Demain matin, le départ des championnat du monde 70.3 se tiendra dans ma cour arrière! Effectivement, pour la première fois de l’histoire de ce championnat, il se tiendra à Mont-Tremblant au Québec!

Pour moi il s’agit tout d’abord d’un grand sentiment de fierté, car ce n’est pas par hasard que cette course a atterri ici : c’est entre autre grâce à la politique de la fédération provinciale qui à su imposer un standard d’organisation haut de gamme à l’échelle de la province, grâce à un organisateur ambitieux et déterminé qui a su trouver le soutien d’une ville entière (si ce n’est d’une province!), et surtout grâce à de nombreux bénévoles qui viennent des quatre coins de la province.

Devant tant d’effort de la part de tous ces intervenants, je dois avouer qu’en tant qu’athlète québécois j’ai énormément de pression, car moi aussi, je veux livrer une prestation à la hauteur de l’événement.

Pour cela, je devrais nager les 2000m de natation en 28 minutes, rouler les 90km de vélo en 2h11 (temps que j’avais réalisé au 70.3) et compléter les 21km de course à pied en 1h22. Si je parviens à réaliser ces temps, je devrai me classer dans le top 10 de mon groupe d’âge, voire sur le podium, et dans un top50 overall.

L’effort sera particulièrement violent, car après un 2000m qui ressemblera à un combat de boxe, je m’attends à ce que les gros rouleurs attaquent dès le départ de la section cycliste. Il faudra alors prendre les bonnes décisions avec beaucoup de discernement : suivre ou gérer! Rester à distance réglementaire d’un athlète rapide est beaucoup plus facile mentalement que de produire le même effort tout seul, par contre c’est aussi le risque d’être en sur-régime trop rapidement dans la course et de s’écrouler avant la fin. D’autre part, le vent devrait durcir la course sur le retour du vélo. Ce qui est certain, c’est que j’aurai de la compagnie tout au long du vélo! Le parcours de course à pied est une alternance de bosses plus ou moins à pic qui nécessitera des changements de rythme constants ainsi qu’une très bonne gestion de l’effort. Pour finir, je sais très bien que le podium peut se jouer seulement pour quelques petites secondes, et je m’attends donc à devoir aller chercher dans mes dernières réserves et à terminer la course dans la douleur.

 

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Ironman Mont-Tremblant : 9h08, 7e overall et 1er amateur

août 18, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Si on m’avait dit que je ferai ce temps là dans les mois qui ont précédé la course, j’aurais signé des 2 mains! J’étais loin d’imaginer faire ce temps et encore moins de finir 1er chez les amateurs. Quand je compare mes statistiques d’entraînement aux statistiques démoniaques de mon « pote » Jérôme (non pas qu’il s’entraîne plus, mais disons qu’il s’entraîne très très vite!), il y a de quoi « se pisser dessus » tellement ça fait peur. Idem si je compare certains de mes entraînements « clés » de 2014 à leur équivalent 2013… Et puis c’est sans parler de ma chute de vélo il y a 10 jours, ni du gros rhume qui m’a fait ch*%#&! toute la semaine…

Mais c’est ça la beauté du coaching. D’une année à l’autre, même si le calendrier est le même, les sensations sont toujours différentes. La ligne à suivre pour sortir LA grosse course le jour J est très subtile. Encore une fois, la leçon que je retiendrai aujourd’hui, c’est que le plus important est d’écouter son corps et d’ajuster les séances d’entraînement en fonctions de ressentis. C’est ce que j’ai fait, et voilà ce que ça a donné!

Fini le blabla… voici mon récit de course :

La journée a commencé difficilement en natation :  Ayant de bonnes sensations au départ, et après avoir reçu quelques coups au visages, je me dis que je peux bien me payer le luxe de nager à l’extrême droite du pack et de me replacer lorsque tout le monde se sera calmé. Erreur! Je devrais faire un 1000m chrono tout seul pour boucher les 15m de retard que j’ai pris sur le pack. Mauvaise stratégie mon PY, encore une fois tu va le payer sur le retour (chez moi c’est une habitude de « sauter » au retour à Tremblant). Une fois au chaud dans les pieds, la bouée de demi-tour est à moins de 100m, je fais donc l’effort de doubler pour me replacer en tête de pack car je sais que ça va accélérer dans pas long… et effectivement, au passage de la bouée, tout le monde se met à nager comme des brutes et je dois une nouvelle fois aérer les dents pour rester au contact. Mais 200m plus loin à peine, 2e changement de direction, 2e accélération… je fais mon possible pour rester, mais l’élastique était trop tendu et se qui devait arriver arriva : je casse! Mode détresse enclenché, j’essaie de me rattacher à tous les pieds qui me doublent mais en fin. Ça prendra au moins 400m pour que je retrouve un semblant de technique qui me permettra d’attraper le « gruppetto » qui me traînera au bercail en limitant la casse. 1h01… pas si pire étant donné les efforts faits dans la discipline ces derniers mois.

 

Une belle brochette d'athlète Merrell-Garneau au départ (de gauche à droite David Lacombe, Nicolas Courville, moi, et Jérôme Bresson, il manque Juliane Lacroix)

Une belle brochette d’athlète Merrell-Garneau au départ (de gauche à droite David Lacombe, Nicolas Courville, moi, et Jérôme Bresson, il manque Juliane Lacroix)

Bon, me voilà sur la terre ferme, je suis dans mon élément. En plus, une super machine de guerre trépigne d’impatience dans la zone de transition! Et puis moi, je crève d’envie d’essayer mes nouvelles roues Corima. On m’annonce que Jérôme et Chuck ont déjà 3 minutes d’avance sur moi…et encore heureux que Chuck soit parti avec 6 minutes de retard sur moi. « Là là », je commence à me « crinquer »… on va bien voir si j’arrive à les rattraper. Et je décide d’attaquer le premier tour de manière très agressive! Il y a du vent et il fait froid, les conditions sont lentes, cela m’empêchera pas de passer le premier tour en 2h22, ce malgré tout ne permettra pas de les rejoindre. Bon ok, j’essaie encore une trentaine de km puis je lâche l’affaire si je rentre pas. Y a quand même un marathon à courir après! Vroom vroom rugissent mes Corima dans le vent de face! La cadence est bonne, je sens que l’effort est bon.

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À l’attaque! (photo JC Lagacé)

En l’absence de mon cardio-fréquencemètre V800 (contusion à une côte suite à ma chute) et de capteur de puissance, je me fierai entièrement aux sensations durant la section vélo. « Listen your body » dirait POLAR. À la fin de la section de 30km, je parviens justement à rejoindre Charles, et je constate que je ne suis plus très loin de Jérôme. Ok let’s go, je me dis. Je rattrape mon « chum » puis je me calme. Finalement lorsque je parviens à revenir sur Jérôme, ce dernier est victime d’un « coup de bambou » (oui oui David!) et je décide donc de poursuivre mon chemin (un peu plus relax quand même) pour compléter le vélo en 4h47.

Un bel accueil à l’arrivée

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En course à pied, dès le début j’ai de bonnes sensations et pas mal d’avance sur mes poursuivants. Je jouerai néanmoins la carte de la prudence pour ne pas risquer de « sauter » sur la fin du parcours et être certain d’empocher la qualif. Je passe le premier tour en 1h33, pour un temps final de 3h13.  Et mis à part quelques petites crampes abdominales dans le premier tour (d’où mon absence de sourire à ceux qui m’ont encouragé dans le 1er tour), le marathon s’est déroulé tout en contrôle, sans jamais me mettre dans le rouge.

Pour cette performance, je tiens à remercier :

  • Valérie, ma conjointe, qui m’a encouragé tout au long de la course
  • Mes co-équipiers de l‘Équipe Merrell-Garneau. Sérieux gang, vous être extra-ordinaires!
  • Mes partenaires Merrell, Louis Garneau, Corima Usa, Polar, Tyr, Immunotec, Vélo Espace
  • La famille et les amis qui sont toujours là pour m’encourager
  •  Les bénévoles sans qui cette course ne pourrait avoir lieu
  • Tous les supporters qui m’ont encouragé tout au long de la journée

Un bel accueil à l'arrivée

Ironman Mont-Tremblant 2014 : mes objectifs!

août 17, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

Après avoir réalisé 9h06 en 2012, un des objectifs 2013 était de descendre sous les 9h. Cette année, les sensations à l’entraînement étant moins bonnes, je me suis fixé un objectif plus humble, soit de descendre sous les 9h20. C’est un objectif réalisable, qui ne me poussera pas à prendre de risques et qui néanmoins devrait me permettre de me qualifier pour Kona (3 places dans ma catégorie d’âge). Cet objectif raisonnable devrait me permettre de ne pas y laisser trop de plumes afin d’être compétitif dans 3 semaines au championnat du monde 70.3. 

Pour cela je devrais réaliser environ 1h00 en natation, 4h50 en vélo et 3h20 en course à pied. 

Néanmoins, il s’agit d’une course, alors si je m’aperçois que la victoire dans ma catégorie d’âge est accessible, je travaillerai fort pour essayer de l’obtenir tel qu’en 2012 et 2013. 

 

Vroom vroom!

Vroom vroom!

Retour sur ma première coupe du monde de paratriathlon : une expérience inoubliable

juillet 27, 2014 · by Pierre-Yves Gigou

David est un rameur de 22 ans ayant une déficience visuelle et qui a participé aux Jeux de Londres en aviron. Son rêve est de participer aux jeux paralympiques de Rio dans 2 disciplines : l’aviron et le triathlon.

David a donc commencé à s’entraîner en triathlon cet hiver et à réalisé son premier triathlon au PATCO de Dallas où il a démontré en compagnie du guide Adam Jones qu’il avait un gros potentiel.

Afin de marquer des points et d’être certain de pouvoir participer au processus de sélection pour les JO, il était très important pour David de prendre part à la coupe du monde de Chicago. Adam n’étant pas disponible, mon collègue entraîneur Michel Élibani (Ottawa), lequel s’occupe actuellement du développement des nouveaux paratriathlètes, m’a contacté afin de me proposer d’accompagner David sur cette coupe du monde.

Tout de suite l’aventure m’a inspiré! Étant à la base un athlète de sport collectif, je trouvais l’idée de faire un triathlon en équipe intéressante. De plus, ma fibre d’entraîneur m’a fortement encouragé à accompagner cet athlète débutant en triathlon. Pour moi, c’était aussi une belle opportunité d’en apprendre d’avantage sur le paratriathlon.
D’autre part, la perspective de m’entraîner pour performer sur un format courte distance va m’aider à gagner de la vitesse sur 70.3, ce qui est un de mes objectifs pour les années à venir. Et puis qui sait, si j’aime ça, ce serait cool d’aller à Rio !)

Bref, me voilà embarqué dans le bateau (en l’occurrence un tandem) et il est convenu que David doit me rejoindre à Québec le lendemain du 70.3 de Mont-Tremblant et que nous passerons ensemble la semaine précédant la course afin de nous pratiquer ensemble.

Et là, honnêtement, je n’ai absolument aucune idée de ce à quoi m’attendre! J’essaie de ramasser un maximum de patentes* qui traînent un peu partout dans la maison et je remplis le frigo en me remémorant mes bons souvenir de colocation avec des triathlètes, à l’époque où on arrivait à se claquer plus de 500$ d’épicerie en moins de 2h!

Sur le premier point, je me suis trompé : 1) David est partiellement aveugle et grâce à sa correction et à une excellente mémoire, il est très autonome et 2) David est encore plus bordélique que moi (et oui, c’est possible!)

En revanche sur le second point j’avais vu juste : David mange autant si ce n’est plus que moi : on va bien s’entendre!

Le premier entraînement de natation se déroule très bien. Nous échangeons quelques coups mais rien de bien douloureux. Nous sommes reliés par une corde afin que David ne puisse pas s’éloigner à plus de 1 mètre de moi.
Le premier entraînement de tandem en revanche s’est avéré plus compliqué. Nos deux premières tentatives de nous embarquer sur le tandem se sont concrétisées par des chutes. À la troisième tentative, nous arrivons enfin à prendre notre envol. Les feelings sont totalement différents, et il est important de mettre de côté tous les réflexes inhérents au pilotage d’un vélo de route. La vitesse est vraiment élevée et il n’est pas rare d’atteindre 55km/h sur le plat. En ligne droite, ça va plutôt bien, mais chaque courbe représente tout un défi!
Faute de temps, nous n’avons pas pu pratiquer la course à pied, ce qui nous jouera un tour le jour de la compétition.

Arrivé à Chicago, nous faisons la connaissance des autres athlètes de l’équipe de paratriathlon dans une ambiance très sympathique.
La veille de la course, nous avons droit à 1h pour reconnaître le parcours vélo. Il s’avère alors que le parcours comporte 3 demi-tours par tours de 3km, et que nous avons 7,5 tours à faire!!! Je commence à prendre conscience de l’ampleur de ma job de pilote!

La bête!

La bête!

Le briefing d’avant course reste un moment mémorable. Il se dégage une formidable énergie de la soixantaine d’athlètes de différents handicaps regroupés dans cette même salle. Affutés, bronzés, les jambes rasées et les veines saillantes… dès le premier coup d’œil, tu sais que ces personnes sont avant tout des athlètes de haut-niveau et qu’ils sont au meilleur de leur forme. Qu’ils soient amputés d’un bras, d’une jambe, l’handicap est immédiatement oublié pour l’étiquette « athlète »!

Guide!

 

 

Avant la course, nous n’avons pas le choix de trouver des compromis pour faire coïncider nos échauffements au profit de l’équipe : par exemple, faute de pouvoir m’échauffer suffisamment à mon goût en cyclisme, je dois allonger l’échauffement de course à pied. Évidemment, tout est méticuleusement minuté.

 

Moi-même et David

Moi-même et David

Sur la ligne de départ, je décide de nous placer sur la gauche, dans les pieds des Australiens qui sont d’excellents nageurs. J’espère ainsi qu’un départ rapide facilitera la tâche en limitant le nombre de dépassements. Finalement il semble que nous ne soyons pas les seuls à avoir eu cette idée et tous les binômes partent incroyablement vite. Par peur d’ « asphyxier » David qui est moins bon nageur que moi, je n’ose pas trop pousser et rapidement je me cale dans l’allure pratiquée à l’entraînement (1’25 à 1’30/100m). Après 400m nous commençons à rattraper des équipes parties un peu trop vite et sur la fin du parcours nous nous offrons même le luxe de dépasser l’autre duo canadien pour sortir de l’eau en tout juste 12 minutes.

La sortie de l’eau est toute une épreuve puisque les bénévoles tentent de sortir David à gauche de la rampe alors que je sors sur la droite, et que nous sommes accrochés par une corde. Nous réalisons une bonne transition et sortons de la zone de transition en 3ème position. Tour après tour, nous creusons l’écart sur nos poursuivants et nous nous emparons de la 2ème position suite à une crevaison du tandem australien. Les USA, grands favoris de l’épreuve, ont 2 minutes d’avance et roulent trop fort pour que nous parvenions à les rejoindre. J’apprendrai après la course que le guide américains n’est autre que Ben Collins, le vainqueur du 51.50 de Mont-tremblant, dont la réputation de ses qualités de cycliste n’est plus à faire. Pour aller vite, je dois prendre un maximum de risque à chaque virage afin que le tandem perde le moins de vitesse possible. Ponctué par les « slow down », « gauche » ou « droite », « go » que je hurle à pleins poumons à chaque virage, nous complétons les 20km de vélo en 33 minutes, réalisant ainsi le meilleur temps du jour.

Je pose le vélo avec les jambes complètements sautées et un début de crise d’asthme (pollution?). La transition vélo-course est une nouvelle fois très rapide, et je n’ai pas le temps de reprendre mon souffle que David part comme un boulet de canon, me traînant dans son sillage par la corde qui nous relie. Tellement préoccupé à essayer de le suivre sans m’enfarger dans sa foulée, je m’aperçois trop tard que David s’est trompé de parcours et que nous venons de franchir la ligne d’arrivée. Nous sommes rendus dans les tribunes… Oups! Le temps de faire demi-tour nous repartons sur le bon chemin en même temps que nos poursuivants canadiens et italiens.

Heureusement David est un très bon coureur et rapidement nous reprenons le large. Je commence à m’habituer à la corde qui nous attache et je contrôle le pace pour atteindre l’objectif fixé (19min). J’encourage David et je lui communique les écarts avec ses concurrents. Les USA sont hors d’atteinte pour cette fois-ci.

Nous finissons fort dans les derniers 500m pour un temps de course de 19:00 malgré l’erreur de parcours.

Post race avec le 2e duo canadien

Post race avec le 2e duo canadien

Cette 2ème place est extrêmement satisfaisante, car pour son 2ème triathlon à vie, David était confronté à des athlètes ayant pour certains plus d’une dizaine d’années d’expérience. Ce gars là a vraiment un potentiel incroyable et je ne donne pas cher de la peau des Américains d’ici 2 ans ;). Pour ma part, je suis particulièrement fier d’avoir pu contribuer au succès de David à Chicago.

 

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