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Pierre-Yves Gigou – Triathlète

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Browsing Tags Ironman

Ironman Mont-Tremblant : ça passe ou ça casse!

août 15, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Dimanche matin, à 6h36, je prendrai le départ de l’Ironman Mont-Tremblant. Ce sera ma 4e participation en 4 éditions à cette  compétition. Contrairement aux précédentes éditions où l’objectif était simplement d’obtenir ma qualification pour Kona, cette année mes objectifs sont radicalement différents : je suis à Tremblant pour faire une place!

Cela fait maintenant presque une année que je « fais le métier » comme un athlète professionnel. Pour cela, j’ai diminué mon implication en tant qu’entraîneur (je ne suis plus entraîneur au Rouge et Or triathlon) et je coache seulement quelques athlètes à distance. Ces dispositions me permettent de gérer mon emploi du temps comme je le souhaite, et ce à n’importe quel endroit de la planète où une connexion wifi est possible. Ma priorité quotidienne consistait donc à nager, rouler, courir et surtout à dormir, manger, m’étirer, me masser ou me faire masser. Alors qu’en 2014 je m’étais entraîné en moyenne 16h par semaine, depuis le mois de mars, je tourne  à plus de 20h d’entraînement par semaine, avec certaines semaines à plus de 40h. Bref, j’ai eu des conditions parfaites pour me préparer à performer.

Le revers de la médaille, ce sont les sacrifices financiers et le stress que cela représente. Comparés à un total de gains de course s’élevant à 400 euros cette année, les 100 000$ en bourse dimanche sont particulièrement attirants. Un top 5 me permettrait de rembourser les 1100$ investis dans ma licence professionnelle ainsi que de finir la saison honorablement. Au regard de la start-list et de mon niveau de forme actuel, le top 3 (mon objectif de début de saison) me semble impossible à atteindre et je préfère me raccrocher à un objectif réaliste.

Pour rentrer dans le top 5, il va falloir descendre sous les 9h et s’approcher de 8h50. L’objectif est donc de faire 1h en natation+t1, 4h45 en vélo+t2 et 3h en course à pied. En termes de stratégie, j’espère nager dans un petit groupe composé entre autres de Sanders et de Patrice Brisindi, puis je donnerai tout pour rester à vélo avec Sanders durant le premier tour, en espérant rapidement pouvoir rejoindre le groupe de tête. En course à pied, je compte passer le premier demi-marathon en 1h30, et j’essaierai d’accélérer au début du 2e tour. Mon principal adversaire sera alors la chaleur exceptionnelle annoncée demain (température ressentie de 37°C). Je m’attends à ce que les 10 derniers kilomètres soient très durs, mais si j’explose, je n’aurai pas de regrets à avoir car j’aurai tenté le tout pour le tout.

Vous pourrez suivre ma performance sur Ironman Live grâce au capteur GPS dont tous les PROs seront munis.

Lien vers mon entrevue à Salut Bonjour (TVA)

Capture d’écran 2015-08-15 à 10.26.57

Crédit photo : André Bélanger. Matériel vélo : Cadre LG Tr1, pédalier Rotor Flow - Qring 54-42, roues Corima, pédaler Look/Polar Power, boyaux Continental Podium TT, groupe Ultégra Di2, guidon Pro Missile, Selle Adamo.

Crédit photo : André Bélanger. Matériel vélo : Cadre LG Tr1, pédalier Rotor Flow – Qring 54-42, roues Corima, pédaler Look/Polar Power, boyaux Continental Podium TT, groupe Ultégra Di2, guidon Pro Missile, Selle Adamo.

Veille de course avec Jacques Galarneau (speaker) et Christian Triquet (Merrell Canada)

Crédit photo : Robert Mahaits. Veille de course avec Jacques Galarneau (speaker) et Christian Triquet (Merrell Canada)

 

 

Rétrospective sur l’année 2014

janvier 2, 2015 · by Pierre-Yves Gigou

Une année faste ! Voici ce que l’on pourrait penser à première vue. Que ce soit au championnat Nord-Américain Ironman de Mont-Tremblant (7e) ou au championnat du monde Ironman (38e), j’y ai dépassé les attentes que je m’étais fixées. Et pourtant, ceux qui me connaissent savent que 2014 fut une année particulèrement éprouvante.

Autant pour changer une routine pré-établie depuis plusieurs année, que dans la hâte d’effacer ma déconvenue de Kona 2013 (abandon sur blessure), j’avais pris le pari de complètement chambouler ma préparation annuelle afin d’être compétitif  aussi bien l’hiver (pentathlon des neiges et triathlons d’hiver), qu’en été. N’ayant pas la disponibilité pour m’entraîner autant que mon niveau pourrait l’exiger, je voyais là une façon de maintenir un niveau constant tout au long de l’année plutôt que de faire le « yoyo » et de devoir faire des pieds et des mains au printemps afin de revenir au (haut) niveau l’été.

planif 2014

Au mois de Décembre 2013 je m’entraînais déjà 2 à 4 fois par jour en nat, vélo, course, ski de fond, raquette, patin et muscu et je suis arrivé début janvier en super forme physique. C’est là que tout a commençé à mal aller, enchaînant les blessures (tendinites, déchirure) et les maladies (otites, sinusites et nombreuses pharyngites), le tout accompagné d’un niveau de fatigue très élevé (accompagné de problèmes d’hypotension). J’ai néanmoins réussi à obtenir une 5e place au pentathlon malgré une déchirure du gastroc lors de la 2e épreuve. Ainsi s’est terminée ma saison hivernale.

 

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Par chance, début avril, j’ai eu l’occasion d’aller encadrer le groupe d’entraînement du club des Rapides à Cozumel. Le soleil et le volume de vélo à très basse intensité m’a beaucoup aidé à me remettre sur la track et m’a permis d’avoir un printemps assez « studieux ». Après une contreperformance au 70.3 de Eagleman, où j’ai alors manqué une première tentative de qualification pour Kona, j’ai alors compris que dans mon état, c’était avant tout de repos dont j’avais besoin. Et donc 2 semaines de repos plus tard, je réalise une 5e place inespérée au 70.3 de Mont-Tremblant.

 

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La leçon est bien rentrée, alors plutôt que de commencer ma préparation pour l’ironman de Mont-Tremblant, je décide de temporiser et d’attendre la mi-juillet avant de me remettre au travail. J’ai alors réalisé mes trois meilleures semaines d’entraînement de l’année, avec l’impression de bien récupérer et de bien surcompenser entre chaque entraînement. Durant cette période, je ne ferais aucune folie et m’assurerais de faire seulement le minimum requis à chaque entraînement tout en optimisant la récupération. Et après un « taper » un peu plus long qu’à mon habitude (2 semaines), je me sens suffisamment prêt et  reposé pour pouvoir prétendre me qualifier à l’Ironman de Mont-Tremblant. Et encore une fois, je réalise une performance bien au-delà de mes espérances : 7e et premier amateur en 9h08, et le tout dans une facilité déconcertante.

 

Un bel accueil à l'arrivée

Un bel accueil à l’arrivée

Je me dis alors que la fatigue ressentie en début d’année est derrière moi, et je fais le forcing pour retrouver des qualités de vitesse qui me permettraient d’obtenir un podium au championnat du monde 70.3, trois semaines plus tard. Mon niveau de forme s’améliore, mais pourtant le jour J, après 75 km de vélo, je tombe subitement en « panne sèche ». Plus rien! Je suis contraint de rallier avec peine et misère la ligne d’arrivée au petit jog. Rien n’explique cette contre-performance, d’autant que, 3 jours plus tard, je participe au Raid Aventure Gaspésie sur 4 jours. Si l’expérience est un peu risquée en vue des championnats du monde ironman, c’est l’occasion d’avoir beaucoup de plaisir en réalisant une grosse charge d’entraînement « en dehors des sentiers battus »  tout en découvrant un nouveau sport.

 

Redoutant une blessure aussi bien que la fatigue et à l’image de la préparation pour Mont-Tremblant, le reste de la préparation pour Kona se déroulera dans  la sobriété et l’emphase sera de nouveau mise sur la récupération. Le déroulement de la course sera le reflet de ma préparation : après une natation où j’étais très confortablement installé dans les pieds, je ne prendrais absolument aucun risque sur le vélo en me contentant de « tourner les jambes » sur le retour et je resterais en contrôle de ma course à pied tout au long du marathon, inhibé par la peur d’une défaillance soudaine. Sans la manière, le résultat est pourtant bluffant : 9h06 et 38e overall (3e 25-29).

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Quel constat et quelles leçons tirer de la saison 2014? Tout d’abord, il faut reconnaitre que je n’ai pas eu le même plaisir que ces dernières années. Ce que j’aime avant tout dans le triathlon, c’est l’entraînement, c’est le dépassement personnel et c’est aussi la dimension extraordinaire que revêt la préparation pour la distance Ironman. Or en 2014, mon corps ne me permettait pas cette démesure. Surfant sur les acquis, et gérant quasi-quotidiennement une fatigue chronique et de multiples « bobos »,  je n’ai eu que trop rarement l’occasion d’aller titiller mes limites physique. Et pourtant mes résultats en compétition furent à la hauteur, voire meilleurs que mes performances passées. J’explique cela par une plus grande maturité quant à ma gestion de course et surtout parce que les adaptations physiologiques bâties lors des saisons antérieures semblent ne pas nécessiter autant d’investissement qu’on ne le pense pour perdurer dans le temps. Cette saison confirme l’importance d’écouter son corps au jour le jour. Plus que jamais, c’est ce que j’ai fait tout au long de la saison, et je suis convaincu que c’est ce qui m’a permis d’obtenir de si bons résultats malgré des conditions difficiles. D’autre part, j’ai appris à quel point la coupure hivernale peut avoir de l’importance quant aux performances à venir : faire une double saison (hiver+été) peut s’avérer une expérience intéressante, mais il ne faut pas négliger l’impact négatif que pourrait avoir votre saison hivernale sur la saison estivale.

Une chose est certaine, si je veux poursuivre ma progression, je devrai impérativement reprendre l’entraînement en 2015 en meilleure santé!

À suivre dans « Perspective 2015″…

Ironman Mont-Tremblant 2013 : Dans la douleur

août 23, 2013 · by equipemerrell

Tout augurait très bien pour cette 2e édition de l’Ironman de Mont-Tremblant. Mes dernières semaines d’entraînement avaient été particulièrement studieuses et prolifiques, et je me sentais en très grande forme. Bien mieux que lors de l’édition antérieure où j’étais arrivé sur la course avec seulement deux semaines de préparation spécifiques et deux semaines de taper mais où j’avais malgré cela facilement terminé 6e de l’épreuve avec un temps de 9h06.

Dans ma tête les objectifs étaient clairs :
1) gagner mon groupe d’âge et assurer ma qualification pour Kona
2) gagner chez les amateurs toutes catégories confondues
3) faire un sub 9h
4) courir le marathon en bas de 3h
5) faire un top 12 overall

Mise à part une grande fatigue perçue le jeudi soir suite à une très grosse semaine de coaching (camps sport + club), rien ne laissait augurer de ce qui arriva :

Natation :

Cette année, plusieurs départs étaient donnés selon les catégories d’âge des athlètes. Par chance, nous étions la 1ère vague, et donc je n’avais pas à slalomer pour me frayer un chemin comme c’était le cas au championnat du monde de 70.3 l’an passé. Ce qui était moins à mon avantage, c’est que contrairement aux athlètes qui me précédaient, je ne pouvais pas connaître les écarts pour jouer la victoire chez les amateurs toutes catégories. Après un départ sans même prendre un seul coup (je commence à m’ennuyer des départs de masse de Kona),  je me suis placé dans un petit groupe que j’ai gardé pendant les 2000 premiers mètres, alors que progressivement un fatigue latente s’installait. À 2500m, c’était la panne sèche. J’ai laissé graduellement partir les pieds et je suis passé en mode survie pour rejoindre la plage, essayant de m’intercaler tant bien que mal dans les pieds des athlètes me dépassant. 1h01. Exactement le même temps qu’à l’entraînement, une semaine auparavant. Je m’attendais à nager 3-4 minutes plus vite. La journée commençait bien… et descendre sous les 9h s’annonçait déjà très difficile à aller chercher.

Cyclisme :
Arrivé sur le vélo, je me rassure un peu, j’ai de très bonnes jambes. Comme à mon habitude, je prends 10km pour m’échauffer, me faisant doubler par de nombreux concurrents. Je ne suis pas inquiet, d’ailleurs après 10k, je commence à les rattraper un par un. Après 1h de vélo, il ne reste plus grand monde devant. Mon compteur m’indique que j’ai parcouru 37km à 274w de moyenne pour 150 pulsations/min. Grâce à Polar Canada, c’est une première pour moi d’utiliser un capteur de puissance en compétition. Les chiffres indiqués confirment les sensations : pas de doute, j’ai des bonnes jambes!

 

IMMT 2013 (256)

1ère heure IMMT '13

IIl y a de moins en moins de monde devant, et je ne vois plus personne derrière. J’arrive alors dans ma section préférée : le Chemin Duplessis ! Cette section est très technique, et demande une très bonne gestion de l’effort sous peine d’y laisser quelques plumes. D’ailleurs, pour je ne sais quelle mystérieuse raison, je commence à avoir des crampes lorsque je me mets debout sur les pédales… qu’à cela ne tienne, je reste assis. De toute façon, avec 2h25 sur le 1er tour, je suis dans mes temps et je reste dans la course pour un sub 9h. Je me sens très à l’aise, mais ce petit signe avant-coureur m’incite quand même à lever le pied un petit peu.

 

Duplessis 1

Je fais bien, parce que la fatigue que j’avais ressentie en natation commence à se faire sentir de nouveau. Un vent latéral rend la progression un petit peu plus difficile qu’à l’aller et je me surprends plusieurs fois à emmener un trop gros braquet (<90rpm). Habituellement sur Ironman, ma fréquence moyenne est entre 95 et 100 rpm. Un autre signe qui m’indique que finalement je ne suis peut-être pas dans un si bon jour à vélo. D’autant plus qu’à chaque demi tour,  je vois des participants qui maintiennent leur écart sur moi. Il y a même un grand gars habillé en blanc qui me jette des éclairs avec ses yeux quand je le croise, et qui semble se rapprocher dangereusement. Est-il dans mon groupe d’âge? Néanmoins je continue ma progression et reste très confiant car je suis particulièrement fort en course à pied ces temps-ci.

 

2e tour IMMT

À l’issue d’un 2e tour complété à nouveau en 2h25 (bizarre, j’ai poussé moins fort, et il y avait davantage de vent), je pose le vélo en 4h51, Pour les amateurs de statistiques, ça donne 272w de moyenne (3,36w/kg), pour une fréquence cardiaque de 146bpm, une cadence de 87rpm et 37km/h de moyenne. Mais pour moi, l’important c’est que j’ai une avance que j’estime être de 1’30 sur le gars en blanc, que j’ai les jambes en bon état, mais que je me sens étrangement fatigué. J’ai pas envie de dormir… mais presque.

transition

Course à pied :
Premier constat : ça va bien ! Ça va même très bien. Le sub 9h me paraît très accessible. Je sais ce qu’il me reste à faire et je passe au 14e km en un peu moins d’une heure. Pile poil dans l’allure. Je chronomètre mes concurrents à plus de 7 minutes (en fait, j’apprendrai plus tard que le gars en blanc a fait 4,5km de plus en vélo suite à de mauvaises indications). Je reconnais alors Scott Cooper et je me réjouis de le voir être aux avant-postes. Je poursuis ma progression jusqu’au 18e, où là la chaleur commence à me rattraper un peu, et surtout une grande lassitude. Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je fais ça ? Qu’est-ce que ça m’apporte ? Heureusement, la foule est là pour me soutenir, et je maintiens l’allure et garde le sourire. Je passe au demi-marathon en 1h32… Chuck m’indique alors que mes concurrents reviennent sur moi et ne sont plus qu’à 3-4 minutes. Aïe ! Là je comprends que le Sub 9 ne sera pas pour aujourd’hui, et que la journée est loin, très loin d’être finie.

IMMT 2013 (716)

JE PASSE EN MODE SURVIE :

1) Dans un premier temps, je ralentis l’allure. Je ne veux pas prendre le risque de sauter complètement et de manquer ma qualification.
2) Je garde quand même un bon rythme pour ne pas donner trop d’espoir à mes adversaires.
3) Double ration de Coca-cola : à la guerre comme à la guerre !

CàP

Finalement, après 3-4 km de misère, je me refais une santé, calé dans la foulé de Liz Blatchford, et en courant à l’ombre du sentier du Petit train du Nord. Ça va mieux jusqu’au 28e km. Et là les crampes apparaissent… terribles! D’abord les ischios jambiers, puis les adducteurs. Je poursuis mon chemin clopin-clopant, un sourire forcé lorsque je croise mes concurrents qui abordent le même rictus. 3min d’écart. À voir leur dossard, il semble que le « grand blanc » soit dans mon groupe d’âge. L’autre est Scott Cooper, également mon groupe d’âge… Je me maudis de m’être réjoui trop vite pour lui, car voilà qu’il me fait la vie dure ! C’est la guerre ! Je dois m’arrêter régulièrement pour m’étirer. Évidemment, j’ai épuisé toute ma réserve d’électrolytes, alors je me mets désespérément en quête, questionnant chaque participant que je double pour au final trouver un bon samaritain qui me donnera 4 pilules que j’avale aussitôt d’un trait.
Malgré mes déboires, l’écart est stabilisé et j’ai encore 2-3 minutes à la sortie du bois, au 38e km. il semble que les crampes se font moins fréquentes. Entre deux crampes, je commence même à retrouver espoir de gagner. D’ailleurs, j’ai rattrapé Liz Blatchford qui est aux prises avec Rebekah Keat et Anja Beranek pour la 2e place féminine. Là, ça rigole pas. Je les regarde s’attaquer dans la descente et estime plus prudent de les laisser partir avant de me retrouver paralysé par je ne sais quelle crampe. Je ne cesse de me retourner. Ne voyant personne derrière moi dans les 2 derniers km, je prends carrément mon temps pour rallier la ligne d’arrivée, exténué.
Erreur ! J’apprendrai plus tard que « le grand gars en blanc » n’étais pas dans mon groupe d’âge, ni même dans ma vague de départ, et qu’il vient de me chiper la victoire chez les amateurs pour une trentaine de secondes. Maigre consolation, une petite recherche sur internet m’apprend que Sam Gyde (c’est son nom) a terminé 31e à Kona l’an passé, et a remporté plusieurs titres de champion du monde Ironman dans la catégorie 30-34 ans. Au moins, j’aurai remporté mon groupe d’âge et terminé 18e de ce championnat Nord-Américain.

 

IMMT 2013 (912)

Une fois la ligne franchie (9h12), je m’écroule dans les bras de Christian Triquet, le président de Merrell et un de mes principaux commanditaires. Les journalistes veulent me parler. J’essaie de leur répondre, mais les mots ne sortent pas. Je n’ai plus la force de parler, ma gorge spasme, tout est flou et je m’écroule.

presse

Valérie, ma conjointe, qui était bénévole sur l’équipe médicale, vient me rejoindre et m’allonge sur une table de repos. La suite est moins drôle… Epuisé, je me laisse conduire jusqu’à « l’infirmerie » et resterai au moins 2h là-bas, le temps de me réhydrater et surtout de retrouver quelques forces.
JJ’ai un petit goût de défaite dans la bouche. Cela faisait longtemps que je n’avais pas manqué les objectifs que je m’étais fixés. Néanmoins je reste très satisfait de mon attitude. J’ai su être à l’écoute de mon corps et ralentir lorsqu’il le fallait pour éviter la catastrophe. J’ai su rester positif jusqu’au bout malgré la difficulté. Et surtout, je suis allé au bout de mes forces !
Et puis j’ai mon ticket en poche pour Kona…..

Je tiens à remercier mes proches et mes commanditaires (MERRELL, LOUIS GARNEAU, POLAR, IMMUNOTEC, KRONOBAR) pour leur soutien dans ma quête de la performance. MERCI!

Merci aux photographes Frédéric Forgues, Jean-Christophe Lagassé et à Triathlon Québec pour leurs superbes photos!

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